La disparition de près de 14 milliards d’ouguiya du trésor public mauritanien au cours des six derniers mois de 2022 est révélatrice après 3 années de gouvernance de Ould Ghazouani de l’ampleur des détournements de l’argent public.
La révélation par l’Inspection générale de l’Etat de ce trou énorme du trésor public ne surprend pas les observateurs qui pointent la continuité du régime de Ould Aziz dès 2019 notamment sur le fond c’est-à-dire la gabegie et la corruption. Ould Ghazouani fait face aux prévaricateurs qui sont très proches de lui et qui agissent dans l’administration centrale dans le cadre de marchés publics de gré à gré dont le manque de transparence n’est plus à démontrer.
En 6 mois au cours de cette année plus de 13 milliards d’ouguiya se sont évaporés des administrations publiques ou institutions.
Ce détournement des biens publics est considéré comme un point noir de la gouvernance de Ould Ghazouani même si au moins une vingtaine de voleurs sont en prison. Déjà avec la dissuasion de l’inspecteur d’Etat près de 3 milliards d’ouguiya sont en cours de restitution.
Les Mauritaniens attendent surtout la restitution de plus de 50 milliards de dollars détournés par l’ancien président. Cette gabegie prend des proportions alarmantes dans un pays où des forces extraconstitutionnelles de l’ancien régime de Ould Aziz n’ont pas disparu et peuvent agir dans la proximité immédiate de la présidence. Ce sont des forces clientélistes et économiques qui sont proches du sérail.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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