Inondations : les Africains paient les pots cassés par les Occidentaux !

Alors que l’Afrique de l’Est fait face à une sécheresse meurtrière, l’Afrique de l’Ouest connaît pour sa part des pluies diluviennes tout aussi destructrices. Certes, note “Wakat Séra” dans un éditorial, des facteurs propres au continent peuvent expliquer ces catastrophes en série. Mais le quotidien burkinabè affirme que l’Afrique est surtout la victime d’une pollution causée par les pays occidentaux développés.

Wakat Séra – La plupart des pays africains ont les pieds dans l’eau, la nature ayant été plus généreuse que de coutume cette année. Ouvrant excessivement ses vannes, le ciel a déversé sur le continent une quantité d’eau énorme qui n’a pas manqué de provoquer des inondations, de Lagos à Abidjan, en passant par Niamey et Ouagadougou, pour ne citer que ces grandes villes.

Les pertes en vies humaines, les écroulements de maisons d’habitation et infrastructures administratives, en passant par les affaissements de chaussées, etc. Ce sont autant de dégâts dus au trop plein d’eau qui a coulé, non sous, mais sur les ponts, coupant des localités et des régions entières les unes des autres et détruisant d’immenses étendues de champs ensemencés ou fin prêts pour la récolte.

Toute chose qui a, ainsi, accentué la menace de la famine qui pointait à l’horizon dans plusieurs parties du continent pour des causes diverses. Si dans la Corne de l’Afrique, la grande sècheresse a hypothéqué les prévisions agricoles, dans le Sahel, ce sont les attaques meurtrières des Hommes armés non identifiés et de groupes terroristes qui rendent impossible la suffisance alimentaire. Et quand la furie des eaux s’en mêle, l’écheveau devient encore plus inextricable, donc impossible à dénouer, rendant désespérante pour les populations, une existence marquée du sceau de la pauvreté endémique.

Alors qu’au Nigeria, c’est plus du demi-million de personnes qui souffrent des inondations qui laissent derrière elles, pleurs et désolation, au Niger, la situation, sans être dramatique partout, n’en n’est pas moins préoccupante. De la mi-juillet à cette fin de mois d’août, les fortes précipitations qui ont défié toutes les lois de la météo, ont provoqué plus de 80 morts, dans des noyades ou l’effondrement de maisons. Les chiffres mettent en exergue la détresse de 38 départements, 89 communes, et 538 villages, pour plus de 12 000 maisons effondrées, 14 000 tonnes de vivres emportées, et 100 000 personnes sinistrées.

Le phénomène devient pratiquement cyclique, à cause de plusieurs facteurs dont l’installation de populations dans les zones à risque, renforcé par les méfaits du changement climatique dont l’Afrique est victime alors que les plus grands destructeurs de la couche d’ozone sont bien la Chine, les Etats-Unis, la Russie et d’autres Etats européens. Une fois de plus, le continent noir fait les frais de la course folle à l’industrialisation dans laquelle se sont engagés les plus grands pollueurs de la planète.

Pendant ce temps, les différentes réunions mondiales pompeusement baptisées de COP ou de sommets sur le climat, se suivent et se ressemblent par les kyrielles de décisions qu’elles accouchent mais qui peinent à être mises en application.

 

 

 

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Morin

 

 

 

 

 

Source : Wakat Séra  (Ouagadougou)

 

 

 

 

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