Mauritanie : la grâce présidentielle de salafistes condamnés pour terrorisme fait polémique

La grâce de Ould Ghazouani cette semaine à Nouakchott de sept salafistes mauritaniens et un Syrien suscite des réactions des observateurs qui pointent une exception constitutionnelle pour des condamnés pour terrorisme.

C’est une première depuis son accession au pouvoir. Le chef de l’Etat franchit presque le Rubicon en rendant la liberté à sept salafistes mauritaniens et un Syrien condamnés pour terrorisme. Officiellement les graciés sont passés par la case du repentir validée par un comité d’Oulémas érudits.

C’est l’exception mauritanienne qui fait polémique au regard d’un d’entre eux le célébrissime Teghi Ould Youssouph livré par le Niger à la Mauritanie en 2010 à la suite d’un mandat d’arrêt émis par Nouakchott en 2007. Mêlé à une opération qui devait viser l’ambassade Israël à Nouakchott avant de prendre la fuite.

Quant au syrien Hassen Najjer il était accusé d’apologie au djihadisme violent. Incontestablement les huit condamnés appartiennent à des groupes terroristes. Les observateurs s’interrogent sur leur liberté dans un contexte d’insécurité de la Mauritanie exacerbée par la crise malienne.

Ould Ghazouani perpétue la politique de son prédécesseur qui avait également utilisé ses deux quinquennats pour gracier au moins une vingtaine de salafistes. L’ex- président Ould Aziz aurait même signé un pacte de non -agression avec Al Qaeda en 2014.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 17 juillet 2022)

 

 

 

 

 

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