La Mauritanie compte en 2022 près de 4800 bacheliers sur 40 000 candidats soit un taux de réussite de 12, 6 pour cent. Un peu plus de 4 pour cent par rapport à 2021. C’est un léger progrès qui cache une réforme du système éducatif en pointillé sur fond d’une loi d’orientation controversée avec une deuxième lecture du dernier conseil des ministres.
Les bachelières ont sauvé l’honneur en 2022 et se retrouvent en première ligne des résultats avec la moitié des candidates décrochant le diplôme. La traduction chiffrée donne 2400 sur les 4800 bacheliers mauritaniens. Mais ces résultats cachent un taux de réussite d’ensemble de 12,6 pour cent soit plus de 4 pour cent par rapport à 2021.
Des résultats toujours catastrophiques et contestés par des candidats en colère descendus dans la rue pour protester contre les correcteurs. Ce deuxième mauvais cru de l’Education nationale relance la réforme du système éducatif en cours. Le ministre de l’Education qui porte deux autres casquettes, porte-parole du gouvernement et nouveau président du parti EL INSAF semble avoir mis beaucoup d’eau dans son thé avec une deuxième lecture de la loi d’orientation qui vient d’être adoptée par le dernier conseil des ministres.
Des amendements qui pourraient apporter un nouveau souffle à un système éducatif qui exclut jusqu’ici les écoliers non arabophones tournant le dos à l’enseignement des LN ( pulaar, soninké et ouolof).
Un système où le niveau des enseignants et des élèves est d’année en année en baisse entraînant de milliers de décrocheurs et en inadéquation avec le marché de l’emploi qui fait face à des milliers de jeunes chômeurs en partie des diplômés. Le BAC 2022 n’a pas corrigé un système éducatif à plusieurs vitesses.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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