
Depuis quelques mois la capitale mauritanienne est menacée constamment par des cambriolages, braquages et meurtres en série. Une criminalité attribuée à des gangs organisés et armés mais aussi à des récidivistes de prisons.
C’est une situation d’insécurité permanente qui relance le débat sur les grâces présidentielles, la liberté des récidivistes et la politique sécuritaire du gouvernement. En effet le président Ould Ghazouani comme ses prédécesseurs a poursuivi la politique de la grâce présidentielle à des prisonniers de droit commun condamnés à des peines définitives.
Ce geste présidentiel s’inscrit dans la continuité de la constitution à l’occasion des fêtes religieuses ou de l’indépendance. Pour autant les observateurs s’interrogent sur les catégories de prisonniers concernés pour des raisons humanitaires pour certains et pour d’autres le remplacement de la peine de mort par l’emprisonnement et pour le reste la réduction d’une année ferme sauf pour les crimes liés au terrorisme au meurtre et au détournement des deniers publics et de l’esclavage.
Cet éventail large cache bien le cas des récidivistes dont la liberté pose bien des soucis à la société mauritanienne en particulier la capitale où ils reprennent le chemin du banditisme pour lequel ils étaient condamnés. C’est la problématique de leur réinsertion sociale et professionnelle qui est pointée du doigt.
Cette absence de politique fait le nid des bandes criminelles organisées et armées de plus en plus et qui font la terreur des quartiers populaires et des femmes sur fond de braquages, de cambriolages et de meurtres ces dernières semaines. C’est la politique sécuritaire qui est interrogée. Et la réponse n’est pas facile avec un gouvernement qui attaque le mal par des coups de poings et non à la racine c’est-à-dire la pauvreté.
La politique d’aide sociale a ses limites. L’éducation à l’école et à la citoyenneté est un antidote au chômage à condition que le système éducatif concerne tous les écoliers mauritaniens. Et comme le dicton célébré le dit « l’oisiveté est la mère des vices ».
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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