
Ce mardi à Berlin, sur invitation du G7++ Golfe de Guinée G7++FoGG, j’ai appelé à une prise en compte des risques environnementaux dans la prise en charge des crises sécuritaires dans le golfe de Guinée.
La réponse à l’insécurité, à la piraterie en mer et aux menaces sur le commerce international ne peut se limiter au déploiement d’armadas de guerre. Il faudra aussi s’attaquer aux racines du mal : la pêche INN, la destruction des écosystèmes, l’impossibilité pour les populations locales de vivre de leurs activités, la mal gouvernance… toutes choses qui précarisent les populations riveraines et les poussent dans les bras des parrains du crime organisé.
D’ici à 2030, d’importants foyers de migrants environnementaux risquent de se développer en Afrique subsaharienne pouvant accueillir à l’horizon 2050 près de 90 millions de réfugiés. Il faut donc un sursaut pour faire face à la triple crise environnementale que traverse notre planète : pollution, perte de biodiversité et changement climatique.
J’en ai également appelé à une meilleure exploitation du potentiel que recèle l’économie bleue dans la région.
Avec le mandat que lui ont confié les 22 Parties contractantes et l’expertise dont elle dispose en matière de préservation de la biodiversité marine et côtière, la Convention d’Abidjan pourrait renforcer l’architecture de Yaoundé pour la prise en charge des menaces sécuritaires dans le golfe de Guinée.
*Le groupe G7++ des Amis du Golfe de Guinée (FOGG) est un groupe multilatéral de sécurité maritime qui soutient la mise en œuvre du code de conduite de Yaoundé pour la sécurité maritime régionale.
Dr Abdoulaye Diagana
Le SE par intérim de UN Environnement – Abidjan Convention
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