La disparition d’importantes quantités de munitions cette semaine du dépôt d’artillerie d’Aleg au Sud du pays relance la vente libre des armes en Mauritanie.
Il s’agit d’une affaire de ventes illicites d’armes. Le commandant du bataillon qui a pris la fuite est soupçonné d’avoir vendu des munitions à un commerçant avant de prendre la fuite. Une affaire rocambolesque qui pointe dans une moindre mesure la pagaille dans les dépôts d’artillerie.
C’est leur contrôle régulier qui est pointé du doigt par les observateurs qui s’interrogent sur la circulation libre des armes.
Un commandant de l’armée qui se livre à des ventes d’armes est une banalité dans un pays où les militaires font la loi et très souvent mêlés dans des affaires plus graves de trafic de la drogue. Cette disparition de munitions remet à l’ordre du jour la question de la circulation libre des armes et au-delà le port des armes soumis à une règlementation rigoureuse. C’est la gouvernance militaire qui est interpellée.
Après l’explosion récente d’un dépôt d’armes à Boghé c’est le détournement de munitions à Aleg par un gradé de l’armée.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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