L’UPR, le parti au pouvoir est en session extraordinaire dimanche prochain à Nouakchott. Dans un contexte de tension politique et sociale cette urgence de conclave laisse penser une reprise imminente du dialogue politique suspendu par la commission nationale préparatoire depuis plus de deux semaines.
Les Mauritaniens font face depuis quelque temps à une tension politique qui résulte de la suspension du dialogue national critiqué à juste titre par l’opposition et la société civile. Un arrêt unilatéral du processus démocratique qui ne va pas dans le sens d’une Mauritanie apaisée surtout avec la recrudescence de la criminalité à Nouakchott. C’est conscient de ce contexte trouble que le parti au pouvoir convoque une session extraordinaire dimanche prochain.
L’UPR est au pied du mur pour relancer le dialogue et faire des recommandations sur l’insécurité de la capitale qui inquiète les citoyens et dont l’ampleur nécessite des mesures urgentes contre les délinquants criminels récidivistes pour la plupart. C’est une session de crise pour la majorité et en première ligne c’est sa crédibilité qui est en jeu et surtout sa capacité à être une force de proposition quand le pays ne va pas.
Au-delà de l’UPR c’est le président Ould Ghazouani qui est interpellé pour remettre de l’ordre dans le pays non pas avec une main de fer mais en restaurant l’unité nationale et la cohésion sociale pour corriger les injustices sociales qui découlent des réformes controversées sur le système éducatif et la politique agricole.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 29 juin 2022)
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