Mauritanie : troisième anniversaire du coup d’État électoral de Ould Aziz

Le 23 juin 2019 marque dans l’histoire de la démocratie mauritanienne le premier coup d’Etat électoral par un président sortant non-candidat. Une capitale assiégée par les blindés militaires qui dicteront par la suite la victoire autoproclamée du candidat Ould Ghazouani.

 Les Mauritaniens se souviennent encore de ce 23 juin 2019. Nouakchott vient d’être assiégée par les blindés de l’armée au moment où les candidats présidentiels étaient rivés sur le dépouillement des bulletins de vote du premier tour de l’élection présidentielle.

Internet est coupé. La capitale en état de siège et les Nouakchottois venaient de comprendre que le président sortant Ould Aziz avait décidé le forcing pour mieux manœuvrer en faveur de son dauphin en mauvaise posture dans plusieurs régions notamment dans la vallée et les deux Hodhs.

La suite, les observateurs ont assisté à un triste spectacle d’organisation de la tricherie politique. Ould Ghazouani s’autoproclame président élu avant même la publication des résultats par la CENI. Les états-majors des candidats de la coalition Vivre Ensemble et de l’IRA sont saccagés. Les jeunes des quartiers populaires descendent dans la rue.

Les arrestations se multiplient au sein de la CVE avec l’arrestation du président des FPC Samba Thiam ainsi que des journalistes indépendants. C’est un anniversaire qui marque une page sombre de la démocratie en Mauritanie. Ironie de l’histoire. Ould Aziz va comparaître devant la cour criminelle de Nouakchott pour corruption, enrichissement illicite et blanchiment d’argent.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 23 juin 2022)

 

 

 

 

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