Festival Assalamalekum, une 15ème édition sous le sceau du partenariat avec la mairie de Tevragh-Zeina, ville créative

Thaqafa – La 15ème édition du Festival Assalamalekum a démarré mardi 22 juin 2022 par une conférence de presse animée par le maire de Tevragh-Zeina, Taleb Abderrahmane El Mahjoub, et le Directeur du festival, Kane Limam dit Monza, en présence d’une partie des artistes invités. Cette édition s’ouvre sur un partenariat inédit entre Assalamalekum et le conseil municipal de Tevragh-Zeina, ville créative, parmi les 50 finalistes du 5ème prix international Collectivités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU).

 

De G. à Dr. Ould El Mahjoub, Monza, Buda B et Awadi – Crédit Aïdara

 

« Nous sommes aujourd’hui honorés et fiers d’accompagner notre partenaire Assalamalekum Cultures qui œuvre chaque jour pour la structuration du milieu social, économique et culturel de notre cité, Tevragh-Zeina, moteur de notre capitale, Nouakchott qui depuis 2016 est labélisé « ville africaine créative » aux côtés de Ségou au Mali, Mahé aux Seychelles, Harare au Zimbabwe ou encore Pointe Noire au Congo ». C’est par ces mots que le maire de Tevragh-Zeina, Taleb Abderrahmane El Mahjoub a ouvert la conférence de presse marquant le lancement de la 15ème édition du Festival Assalamalekum Cultures.Un festival qui constitue depuis plus d’une décennie l’une des manifestations phares du Hip-Hop ouest-africain et l’évènement culturel le plus populaire en Mauritanie, avec plus de 40.000 spectateurs.

 

Vue partielle des journalistes – Crédit Aidara

 

Grâce au partenariat tissé avec le Festival Assalamalekum Cultures, la commune de Tevragh-Zeina est désormais arrimée au circuit d’échanges des villes créatives africaines. Le programme « Heya Nouakchott » développe une esthétique de la ville par la transformation des déchets plastiques pour construire, selon le maire, « des espaces à l’image du siège de notre partenaire (Assalamalekum : ndlr) où une tente mauritanienne a été reproduite avec 9807 bouteilles en plastique recyclé ».

Tevragh-Zeina, ville créative d’Afrique

M. Taleb El Mahjoub a rappelé que sa commune a été d’abord sélectionnée parmi plus de 700 villes du monde, pour figurer parmi les 50 finalistes avant d’être choisie par le jury avec attention particulière, pour mériter la mention spéciale du jury.

 

Monza et le Maire coupant le ruban d’inauguration d’un kiosque modèle – Crédit Aidara

 

« La ville de Tevragh-Zeina est reconnaissante pour cette distinction et nous continuons à croire en l’exemplarité dans la démarche Assalamalekum » a-t-il précisé. Il a déroulé ainsi les sept programmes que sa commune a prévu d’initier dans le cadre de ses engagements.

Il s’agit d’un programme de structuration comprenant un volet renforcement des capacités et formation professionnelle avec la construction en cours d’un centre culturel de ressources et de compétences « Dar Chebab ».

Un programme pédagogique avec l’introduction dans les écoles de cours d’art pour la promotion des innovations technologiques (E-Lab).

Un plan de développement local et croissance, avec une foire artisanale locale bihebdomadaire. Un programme de promotion et de développement de la création, production et diffusion avec le Festival Assalamalekum.

Un programme d’accompagnement et de promotion des artistes femmes et de l’entreprenariat féminin, « Women independance festival Cultur’Art » (compétition entre femmes entrepreneuses), en plus de la création d’un salon mauritanien de l’entreprenariat féminin pour faciliter l’accès au marché.

Un programme de promotion de l’écologie des entreprises, des projets et la promotion des espaces éco-durables, Assalamalekum Echo Logic (transformation des objets recyclés pour améliorer l’esthétique et l’identité urbaine de la ville).

Un plan de valorisation de la gastronomie locale et de l’artisanat.

Assalamalekum Cultures, un festival dopé contre les tracasseries 

De son côté Monza a fait savoir que face à quinze années de festival, les obstacles qui ne cessent de se dresser sur son chemin ne font pas le poids. L’évènement appartient, selon lui, à la jeunesse mauritanienne et constitue son premier rendez-vous annuel.

 

Monza répondant à la presse – Crédit Aidara

 

C’est le résultat, dira-t-il en substance, d’une accumulation de sacrifices, de travail et d’apports positifs au secteur des arts et de la culture. Un secteur, déplore-t-il, qui souffre d’une déréglementation qui l’empêche de décoller et de se hisser au niveau de ce qui se fait sur le plan régional et international. Le Festival Assalamalekum, selon Monza, se positionne sur une dynamique des bonnes pratiques, soulignant que le secteur des arts et de la culture n’a pas besoin de « Tieb-Tieb », mais d’être réglementé pour ouvrir la porte à la jeunesse et lui permettre de travailler dans la légalité et la transparence, loin des pratiques communautaristes.

Le vrai problème qui se pose en Mauritanie, dira Monza, c’est la citoyenneté, rappelant qu’Assalamalekum est une école où l’on apprend qu’il y a d’abord des droits à réclamer, mais qu’il y a surtout des devoirs à assumer. Selon lui, la Mauritanie a tout pour s’imposer sur le plan des arts et de la culture au niveau international, si les acteurs parviennent à comprendre que ce n’est pas l’argent qui fait les projets, mais que ce sont les projets qui font l’argent.

 

Monza assis sur un prototype de kiosque livré à la commune – Crédit Aidara

 

Tour à tour, les artistes présents ont pris la parole, Didier Awadi du Sénégal, Buda B de Mauritanie, Tal B, Momo Choco et Hawa Maïga du Mali.

Par la suite, le maire de Tevragh-Zeina et le Directeur du Festival Assalamalekum ont inauguré un prototype de kiosque, une autre facette de leur collaboration. Ce kiosque qui fait partie d’une cinquantaine déjà prête s’inscrit dans le projet d’esthétique que le conseil municipal compte imprimer à sa ville.

Un programme riche et varié

L’affiche du festival – Crédit Aidara

 

Le 15ème Festival Assalamalekum Cultures 2022 propose un programme riche et varié, entre concerts, Talk Conference sur le thème « investir dans la culture » avec le consultant Ibrahim Kane, le Street Basket, une formation professionnelle en administration culturelle, management des projets et vidéographisme, une résidence de création et un atelier de Beat Box animé par des experts tels que Jolof Beat Bo, et la participation des lauréats du Ring D-Black Original Flow Ligza Akhlou Boy.

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Cheikh Aïdara

Source : Thaqafa

 

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