Mauritanie : le paradoxe des richesses naturelles, au révélateur du quinquennat de Ould Ghazouani

La révélation cette semaine à Nouakchott du ministre du pétrole des immenses ressources minières de la Mauritanie, est considérée comme un condensé d’une politique frileuse d’indépendance économique qui traduit un paradoxe des richesses naturelles qui ne date pas d’aujourd’hui.

C’est toute la difficulté de partage des richesses naturelles avec tous les Mauritaniens qui est pointé du doigt par les observateurs. La Mauritanie est le deuxième exportateur de fer en Afrique avec 4 milliards de tonnes et elle possède d’importantes réserves en or plus de 25 millions d’once et 28 millions de tonnes de cuivre et 140 millions de tonnes de phosphates et 70 millions de livres d’uranium, 2 milliards de tonnes de gypse et 500 millions de tonnes de terre noire et plus de 11 millions de quartz.

Des chiffres qui donnent le tournis en déphasage avec les propos du président Ould Ghazouani sur la pauvreté du pays résumée par les nombreux mendiants sur les trottoirs et les feux rouges de la capitale à la recherche d’une pitance quotidienne. Ajoutez à cette abondance des ressources minières, les importantes quantités de gaz prévues en 2023, les Mauritaniens n’ont personne à envier dans la sous-région. Et pourtant beaucoup d’entre eux meurent de faim et de soif. 50 pour cent d’enfants ne vont pas à l’école tandis 37 pour cent d’entre eux travaillent.

Le pays manque d’écoles et d’infrastructures hospitalières et routières. Et puis depuis plus de cinq décennies la capitale est soumise à des délestages fréquents et de coupures d’eau. Enfin les Mauritaniens mangent ce qu’ils ne produisent pas et ne produisent pas assez pour eux Ce paradoxe des ressources naturelles est un véritable casse-tête du gouvernement pour faire profiter à tous les Mauritaniens la manne financière qui résulte de l’exploitation de ces ressources. C’est la bonne gouvernance qui est indexée à mi-mandat du président mauritanien en quête d’investisseurs étrangers pour relancer les secteurs productifs.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 18 juin 2022)

 

 

 

 

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