La coalition de l’opposition mauritanienne qui regroupe 6 partis monte au créneau cette fin de semaine pour mettre le pouvoir devant ses responsabilités sur la suspension unilatérale du dialogue politique. C’est ce qui ressort en substance de la déclaration commune rendue publique cette fin de semaine à Nouakchott.
C’est une opposition blessée dans sa chair qui revient sur la scène nationale. Un poignard dans le dos du pouvoir à la veille de la reprise du dialogue qu’il va falloir vite oublier et passer à l’offensive. Une contre-attaque considérée par les observateurs comme un tournant dans les relations entre l’opposition et le pouvoir marquées par un apaisement politique depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019.
En dégageant leurs responsabilités sur les conséquences de la rupture du dialogue politique, les chefs de l’UFP, du RFD, de l’AJD-MR,des FPC, de la CVE et de TAWASSOUL se positionnent comme une force de coalition sur laquelle les Mauritaniens peuvent compter pour amener le pouvoir à opérer de véritables réformes pour répondre aux préoccupations des populations notamment les plus démunies. Dans ce contexte de climat politique tendu les observateurs s’attendent à un nouveau bras de fer où l’opposition sera cette fois-ci en position de force dans l’intérêt du pays.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 juin 2022)
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