
Le Mali vient de se retirer du G5 Sahel pour cause le blocage des membres à la présidence tournante de l’organisation. Une décision des autorités de transition qui isole de plus en plus le Mali sur fond des sanctions de la CEDEAO qui impactent sur l’économie dans la sous-région.
L’organisation politique et militaire G5 Sahel qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina rentre dans une zone de turbulence sans précèdent après 9 ans d’existence. Les autorités de transition maliennes ne veulent plus se laisser faire et comptent rendre coup pour coup à tous ses détracteurs d’où qu’ils viennent. Depuis 3 mois Bamako devait assurer la présidence tournante du G5 Sahel mais voilà que la majorité des membres s’y opposent.
Un coup dur pour Bamako qui ressemble fort à d’autres sanctions contre la présence de mercenaires russes Wagner sur son sol. Les observateurs pointent un radicalisme politique exacerbé par la crise qui l’oppose à la France entrée dans une phase de non-retour après plus d’une année du deuxième coup d’Etat militaire du colonel Goita. Le Mali claque ainsi la porte du G5 Sahel pour se faire plus entendre et quitte par la même occasion la force conjointe chargée de lutter contre le Djihadisme au Sahel.
L’entretien du président Ould Ghazouani ce début de semaine à Abu Dhabi avec son homologue français a des allures d’une redistribution des cartes du G5 Sahel dont Nouakchott est la capitale abritant le collège de défense de l’organisation. La Mauritanie et le Niger sont plus que jamais dans le collimateur de Paris pour la réorganisation de Barkhane. Ce durcissement de la politique de Bamako est un message envoyé à la CEDEAO, à l’UMOA et à l’UA.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 16 mail 2022)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com