Mauritanie : la désignation de participants pléthoriques au dialogue politique fait polémique

580 Mauritaniens vont participer prochainement au dialogue politique d’ici la fin du mois à Nouakchott. Parmi eux 40 représentants de la diaspora. Mais c’est le pouvoir qui s’offre plus de la moitié des dialoguistes.

 Le pouvoir assure ainsi ses arrières aux prochaines assises nationales sur le processus démocratique, l’Etat de droit et la bonne gouvernance avec des représentants issus de l’UPR, du parlement, des Maires, des conseils régionaux du conseil économique et social, du Haut conseil de l’Education et du Haut conseil de la décentralisation. Et pour la première fois la diaspora viendra avec 40 représentants.

La présence de 30 Oulémas et Imams est tout aussi remarquable au point que les observateurs s’interrogent sur la quantité et non la qualité des intervenants. Avec plus de 300 participants sur un total de 580, le pouvoir semble avoir mis le paquet pour ne pas perdre la face devant une opposition qui dépasse à peine 100 représentants.

A y regarder de près cette répartition des participants accorde peu de place à des experts de l’Education, aux juristes et avocats et aux Associations nationales des victimes du passif humanitaire. Le pouvoir contourne ainsi des acteurs sur le terrain qui peuvent apporter leur contribution à la résolution de la difficile cohabitation. C’est toute cette expertise qui semble être mise de côté par la commission nationale préparatoire du dialogue politique appelée à rectifier le tir avant la concertation prévue d’ici la fin du mois.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 12 mail 2022)

 

 

 

 

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