
Après la feinte acrobatique de Ould Bilal sur la mise en valeur des terres agricoles de la vallée, le premier ministre esquive la loi d’orientation sur la réforme du système éducatif en la renvoyant aux conclusions de la concertation politique en cours.
C’est le prisme des observateurs qui pointe une fuite en avant de Ould Bilal qui n’ignore pas que les grandes lignes de la loi d’orientation sur l’éducation remettent en cause l’enseignement des langues nationales excluant ainsi les écoliers non arabophones. Et la mention spéciale aux Mahadras, pilier central du système éducatif est un coup de projecteur du président soufi pour promouvoir l’enseignement islamique dans un pays à 100 pour cent de musulmans.
Mais pour les observateurs l’unité nationale et la cohésion sociale passe par l’égalité des chances à tous les Mauritaniens. L’école républicaine est à ce prix. La concertation politique initiée par le pouvoir permet de gagner du temps et de reculer les échéances concernant les problèmes qui fâchent et qui divisent les Mauritaniens en particulier l’officialisation des LN au même titre que l’arabe plus que jamais renforcé par la réforme en cours qui selon toute vraisemblable n’attendra pas la fin du dialogue politique pour être présentée et adoptée par les parlementaires.
En reconduisant Ould Bilal à ses fonctions pour la deuxième fois, Ould Ghazouani remet en place une politique générale à plusieurs vitesses notamment dans l’agriculture, l’éducation, la santé et la justice.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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