Barack Obama appelle à réguler les réseaux sociaux, responsables de « l’affaiblissement des démocraties »

A l’université Stanford, en Californie, le 44e président des Etats-Unis a accusé les grandes plates-formes d’avoir largement amplifié « les pires instincts de l’humanité ».

 Le Monde – Ils furent au cœur de ses campagnes présidentielles, mais il appelle aujourd’hui à les réguler : l’ancien président américain Barack Obama s’est exprimé dans la prestigieuse université californienne, au cœur de la Silicon Valley, durant près d’une heure, jeudi 21 avril. Il a accusé les grandes plates-formes de réseaux sociaux d’avoir largement amplifié « les pires instincts de l’humanité. L’une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties tient au profond changement dans nos façons de communiquer et de nous informer ».

Le leader démocrate a reconnu qu’il n’aurait « peut-être pas été élu » sans des sites comme MySpace ou Facebook.

Pour Barack Obama, le modèle économique de Facebook et YouTube – la publicité ciblée à grande échelle – repose sur l’économie de l’attention. « Ce sont, malheureusement, des contenus inflammatoires, polarisants, qui attirent l’attention et encouragent la participation » des utilisateurs.

« Ce doit être notre sonnette d’alarme pour réagir »

L’ex-président (2009-2017) s’est aussi étendu sur le phénomène de la désinformation et s’est reproché de ne pas avoir suffisamment réalisé « à quel point nous étions devenus réceptifs aux mensonges et aux théories du complot » avant l’élection de Donald Trump, qui lui a succédé.

« Nous venons de voir un président en exercice nier des résultats électoraux clairs et aider à inciter une insurrection violente contre la capitale de la nation », a-t-il assené, en référence au 45e président des Etats-Unis, qui n’a pas reconnu la victoire de Joe Biden à la fin de 2020 et a encouragé ses partisans avant l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, qui a fait plusieurs morts.

Barack Obama a donc appelé à une réforme des lois qui gouvernent les réseaux sociaux, pour qu’ils soient plus responsables et plus transparents, expliquant que le problème au cœur de la désinformation était moins « ce que les gens publient » que « les contenus que ces plates-formes promeuvent ».

 

 

 

Source : Le Monde avec AFP

 

 

 

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