Afrique.le360.ma – Le feuilleton de la crise au sein de l’Union des forces de progrès (UFP), un parti de la gauche historique, enregistre un nouvel épisode, avec l’annulation par la justice, des mesures issues du congrès d’août 2020.
Un arrêt de la cour d’appel de Nouakchott a annulé des mesures prises par le congrès du parti réuni les 28, 29 et 30 août 2020. Ces mesures avaient entraîné des sanctions à l’encontre de certains membres du parti.
Kadiata Malik Diallo, députée, issue du groupe de personnalités ayant saisi la justice en vue d’obtenir la décision annulant les résolutions prises au cours des assises d’août 2020, rappelle «un contexte de crise profonde. Un parti traversé par des divergences depuis quelques années».
Elle salue par la suite une décision de justice venue annuler des mesures prises à l’occasion d’un congrès dont l’unique objectif était «d’exclure des responsables et cadres du parti, considérés comme éléments récalcitrants, sur instigation du président du parti, Mohamed ould Maouloud. Un congrès organisé en violation des textes de l’UFP, dans l’illégalité totale. Cet arrêt de la cour d’appel confirme une première décision qui été prise par le tribunal de Nouakchott Ouest laissant le litige entier».
La députée estime que justice a été rendue dans l’intérêt de la promotion de la culture démocratique au sein des partis politiques de l’opposition, dont les dirigeants formulent des exigences vis-à-vis des gouvernants, sans respecter les mêmes principes dans le fonctionnement de leurs différentes formations.
Pour sa part, le Pr Lô Gourmo, vice-président de l’UFP, confirme l’existence de la décision de la cour d’appel de Nouakchott.
Il rappelle cependant que les camarades à l’origine de la requête ayant abouti à l’arrêt daté du 31 mars 2022 «n’ont jamais été exclus. Ils sont démissionnaires. La justice estime que toutes les résolutions prises à l’occasion du congrès d’août 2020 sont nuls et de nul effet. Une décision insolite sur le plan du droit (on y reviendra plus tard), dont nous prenons cependant acte, conformément à notre combat historique en faveur de la promotion de la justice et de l’Etat de droit. Les dispositions de l’arrêt de la cour d’appel ordonnent la reprise du congrès dont les résultats sont contestés par nos camarades».
Au-delà de ces considérations, le vice-président de l’UFP revient sur les enjeux de cette affaire «au plan juridique et formel» estimant que paradoxalement, les conséquences de ce nouvel épisode obligeront nos camarades à revenir dans les rangs d’un parti qu’ils boycottent depuis quelques années et cela permettra de mesurer le poids de chacun afin d’édifier l’opinion».
Notre correspondant à Nouakchott Amadou Seck
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