Live en cours – Volodymyr Zelensky assure à des médias russes que la question de la « neutralité » est « étudiée en profondeur »

Le Monde « Mais je ne veux pas que ce soit encore un papier du style des mémorandums de Budapest », a ajouté le président, en référence à des accords signés par la Russie en 1994 garantissant l’intégrité et la sécurité de trois anciennes républiques soviétiques, dont l’Ukraine, en échange de l’abandon des armes nucléaires héritées de l’URSS.

 

 

22:39

Plusieurs hommes d’affaires russes ont proposé leur aide à l’Ukraine, selon Zelensky

 

Lors d’un entretien en visioconférence avec plusieurs médias russes, M. Zelensky a affirmé dimanche que plusieurs hommes d’affaires russes – dont le milliardaire Roman Abramovitch – avaient proposé de donner de l’argent pour aider l’Ukraine, notamment pour soutenir son armée.

On a eu des signaux de lui et de quelques autres hommes d’affaires, proposant : on peut aider d’une manière ou d’une autre, on peut faire quelque chose. Certains ont dit qu’ils étaient prêts à aider à la reconstruction du pays après la guerre. Nous sommes prêts à transférer nos affaires en Ukraine, nous vivons en Angleterre ou quelque part en Suisse, nous le voulons. Mais comment peut-on faire pour ne pas figurer sur la liste des sanctions ? Certaines personnes ne veulent pas donner leur nom et disent qu’elles veulent aider notre armée, tout en étant des citoyens de la Fédération de Russie.

M. Zelensky a ensuite assuré que quels que soient les hommes d’affaires prêts à donner de l’argent pour soutenir l’armée ukrainienne, l’Ukraine était prête à « assurer leur sécurité, leur fournir du travail et permettre à leurs affaires de se développer ». « Je parle concrètement des sanctions dans notre Etat. On peut en discuter, on peut discuter du changement de citoyenneté de ces personnes », a-t-il expliqué, soulignant qu’il n’était pas « obligatoire de le faire publiquement ». Selon le Wall Street Journal de mercredi, M. Zelensky aurait demandé à Joe Biden de ne pas sanctionner Roman Abramovitch, estimant qu’il pourrait jouer un rôle dans les négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie.

 

22:01

Le président palestinien critique le « deux poids deux mesures » des Occidentaux

 

Dimanche, lors d’une conférence de presse aux côtés du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, le président palestinien Mahmoud Abbas a tancé le « deux poids deux mesures » des Occidentaux, prompts à invoquer le droit international pour imposer des sanctions à la Russie qui a envahi l’Ukraine, mais pas à Israël pour ses « crimes » dans les Territoires palestiniens.

Les événements actuels en Europe ont fait apparaitre des doubles standards flagrants. Malgré les crimes de l’occupation israélienne, qui s’apparentent à du nettoyage ethnique et à de la discrimination raciale et qui ont été reconnus par les organisations de droits humains internationales, […], nous ne trouvons personne pour tenir responsable Israël qui agit comme un Etat au-dessus du droit. Ce qui se passe en Palestine ne peut être toléré, le droit international ne peut être bafoué, et nous nous demandons si la domination des autorités d’occupation israéliennes sur le peuple palestinien, l’humiliation de sa dignité et la violation de ses droits légitimes, peut continuer sans que ne soit prises des mesures pour y mettre fin.

L’Autorité palestinienne de M. Abbas n’a pas condamné l’invasion récente de l’Ukraine par la Russie, puissance membre du Quartette pour le Proche-Orient et pays qui reconnait officiellement la Palestine comme un Etat, contrairement aux Etats-Unis et la majorité des pays européens.
Cette réticence a irrité des diplomates occidentaux à Jérusalem et dans les territoires palestiniens.

 

Pour Hanane Achraoui, ancienne membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), le refus palestinien de condamner la Russie ne témoigne pas d’un soutien explicite à Moscou mais d’un sentiment « d’hypocrisie » des Occidentaux : « Nous ne sommes pas aux côtés de la Russie, mais nous ressentons une injustice », a-t-elle déclaré à l’AFP avant l’entretien entre MM. Abbas et Blinken.

21:02

La question de la « neutralité » de l’Ukraine est « étudiée en profondeur », selon Volodymyr Zelensky

 

La question de la « neutralité » de l’Ukraine, l’un des points centraux des négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit, est « étudiée en profondeur », a assuré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans une interview à des médias russes, dimanche.

 

Une des clauses des négociations porte sur « les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat », a-t-il déclaré dans cet entretien en ligne diffusé sur la chaîne Telegram de l’administration présidentielle ukrainienne. « Nous sommes prêts à l’accepter », a-t-il poursuivi. « Ce point des négociations (…) est en discussion, il est étudié en profondeur », a-t-il assuré.

 

« Mais je ne veux pas que ce soit encore un papier du style des mémorandums de Budapest », a ajouté le président, en référence à des accords signés par la Russie en 1994 garantissant l’intégrité et la sécurité de trois anciennes républiques soviétiques, dont l’Ukraine, en échange de l’abandon des armes nucléaires héritées de l’URSS.

 

Des délégations russe et ukrainienne vont se retrouver en début de semaine en Turquie pour une nouvelle session de négociations, ont annoncé dimanche l’un des négociateurs ukrainiens, David Arakhamia, et le négociateur en chef russe, Vladimir Medinski.

 

La présidence turque a expliqué, dimanche soir, que ces négociations se tiendraient à Istanbul. Une séance de négociations russo-ukrainiennes en présence physique avait déjà eu lieu le 10 mars en Turquie, à Antalya, sans déboucher sur des avancées concrètes. Depuis, les discussions se sont poursuivies par visioconférence, jugées « difficiles » par les deux camps.

 

Voici plus de précisions de l’Agence France-Presse à propos du statut neutre que l’on retrouve par exemple avec la Suède et l’Autriche :

  • La Suède, officiellement non alignée, n’est pas membre de l’OTAN, même si elle est partenaire de l’alliance militaire depuis le milieu des années 1990, et s’en est progressivement rapprochée ces dernières années.
  • L’Autriche est neutre et ne peut pas envoyer de soldats sur un terrain de guerre en dehors des missions de l’ONU.

M. Zelensky s’exprimait dans un entretien en visioconférence, qui a duré plus d’une heure et demie, avec des journalistes de la chaîne de télévision d’opposition Dojd, du site indépendant Meduza – dont les sites ont été bloqués en Russie – et du quotidien Kommersant. En Russie, le service de supervision des télécoms, Roskomnadzor, a intimé dans un communiqué aux médias russes de ne pas publier cet entretien et fait savoir qu’une enquête était ouverte contre ceux qui avaient participé à l’interview.

21:00 Vos questions

Bonsoir, je retente ma chance. La Pologne souhaite fournir des avions à l’Ukraine, on parle de combien d’appareil et de quel type ? Merci et bon courage.

Mvie

 

Bonsoir,

 

En effet, hier, le ministre des affaires étrangères ukrainien affirmait ceci : « Les Etats-Unis nous ont assuré qu’ils n’avaient pas d’objection au transfert des avions ». Dmytro Kouleba avait rencontré Joe Biden, en visite en Pologne, dans la matinée. « La balle est maintenant dans le camp de la Pologne », a-t-il ajouté. Le 8 mars, quand la Pologne avait annoncé être « prête à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions Mig-29 sur la base de Ramstein [en Allemagne] et à les mettre à la disposition du gouvernement des Etats-Unis », pour qu’ils soient ensuite remis à l’Ukraine, Washington avait d’abord jugé que cette offre n’était pas « viable ». Le lendemain, le Pentagone avait définitivement rejeté cette proposition.

 

Les engins soviétiques en question sont des Mig-29. Il se trouve que, de tous les pays membres de l’OTAN, c’est la Pologne qui dispose du plus grand nombre de ces engins soviétiques : vingt-trois en bon état. Les Mig-29 et Su-25 représentent environ un tiers des forces aériennes polonaises, comme le rappelle l’ancien ministre de la défense Tomasz Siemoniak, en fonctions entre 2011 et 2015, et interrogé par Le Monde : « La Pologne ne possède que quatre-vingts avions de chasse. Une perte d’un tiers de notre potentiel demanderait un remplacement immédiat pour assurer notre sécurité. »

 

20:30

A Marioupol

 

20:15 Vos questions

La présence de casques bleus en Ukraine est elle une option possible?Merci

Mp

 

Bonjour,

 

Les casques bleus ou les forces de maintien de la paix des Nations unies ne forment pas une armée à part entière. Ce sont, le plus souvent, des militaires prêtés par des pays membres de l’ONU. Pour envoyer cette force en Ukraine, il faudrait que le Conseil de sécurité adopte une résolution à l’unanimité. Or, parmi les quinze membres de cet organe exécutif, les cinq permanents que sont la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie bénéficient d’un droit de veto. Il est raisonnable de penser que la Russie s’opposerait à une telle décision.

 

Toutefois, « l’Assemblée générale de l’ONU peut contourner les veto au Conseil de sécurité lorsque la paix et la sécurité dans le monde sont menacées. Or, le risque nucléaire menace l’humanité », affirme Juliette Prados, attachée de presse de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat « insoumis » à la présidentielle a proposé d’envoyer des casques bleus à proximité des quinze réacteurs nucléaires en Ukraine.

 

La limitation du mandat des casques bleus à la surveillance des installations nucléaires pourrait toutefois être « mal perçue par l’Ukraine, qui réclame bien plus, surtout au regard des allégations de crimes de guerre qui seraient commis en ce moment », selon Raphaël Maurel, maître de conférences en droit international à l’université de Bourgogne et membre du collectif des Surligneurs. Cette décision pourrait glisser vers une affirmation de l’internationalisation du conflit.

 

Une autre question se pose : quel pays membre de l’ONU acceptera de prêter une partie de son armée pour maintenir la paix autour des réacteurs nucléaires ukrainiens ? « Cela suppose d’envoyer des personnes dans une situation critique de conflit ouvert entre deux pays lourdement armés », estime Marie Dumoulin, directrice du programme Wider Europe au Conseil européen des relations internationales. Une opération qui semble donc très risquée par rapport à ses potentiels bénéfices.

 

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Source : Le Monde

 

 

 

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