Mauritanie : le conseil de l’éducation dans le collimateur des observateurs

La nomination cette semaine d’un ancien ministre à la tête du conseil national de l’Education relance les échecs des réformes engagées par le gouvernement depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani depuis 2019.

La démission de la présidente du conseil national Mint Haiba a suscité cette semaine des réactions positives sur les réseaux sociaux qualifiant d’acte de courage politique son geste qui résulte de l’immobilisme de la nouvelle institution créée par Ould Ghazouani pour réformer un système éducatif déliquescent qui perdure.

Son successeur, un ancien ministre du régime Bâ Ousmane, ne laisse pas indifférent les observateurs qui pointent un recasement synonyme d’impasse d’un conseil national bloqué depuis les recommandations de la concertation nationale sur la réforme de l’Éducation qui dorment dans les tiroirs du ministre de l’Éducation nationale au forceps pour la loi d’orientation.

C’est un pied de nez à Ould Ghazouani qui aura du mal à assurer la priorité de ses réformes pour une école républicaine. C’est également une véritable claque au conseil national dont les membres sont nommés par le chef de l’exécutif, le premier ministre, le ministre de l’Éducation et une personne de la société civile. Une institution trop inféodée au pouvoir pour dégraisser un Mammouth de plus de 60 ans.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 17 mars 2022)

 

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