Live en cours – Bombardements russes incessants sur plusieurs villes ukrainiennes après dix-sept jours de guerre

Le MondeLes Russes continuent de buter sur les villes de Karkhiv, dans l’Est, et de Marioupol et Mykolaïv, dans le Sud, où les missiles n’ont quasiment pas cessé de tomber la nuit dernière. Moscou a accusé les Ukrainiens de « violations flagrantes » du droit humanitaire, selon l’expression de Vladimir Poutine, et menacé de cibler les livraisons d’armes américaines à l’Ukraine.

16:26 Urgent

Environ 1 300 militaires ukrainiens tués depuis le début de l’invasion russe, selon Volodymyr Zelensky

 

« Environ 1 300 » militaires ukrainiens sont morts depuis le début de l’invasion russe, le 24 février, a annoncé samedi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse à Kiev. C’est la première fois depuis le début du conflit que les autorités ukrainiennes fournissent un bilan.

 

Le 2 mars, l’armée russe avait annoncé la perte d’environ 500 de ses soldats – un bilan qu’elle n’a pas actualisé depuis.

 

15:55

Vingt-huit entreprises russes d’hydrocarbures, parmi lesquelles Gazprom, risquent le défaut de paiement, selon l’agence Fitch

L’agence de notation Fitch a abaissé la note attribuée à la dette de vingt-huit groupes russes d’exploitation de ressources naturelles et estime qu’un « défaut de paiement de quelque sorte semble probable ». Sur la liste des entreprises concernées figurent notamment le géant Gazprom, la pétrolière Lukoil, et les minières Rusal, Polyus et Evraz.

 

Classés « B » jusqu’à samedi, ces groupes sont désormais notés « CC principalement », ce qui signifie qu’il est « probable » qu’ils n’honorent pas leurs engagements financiers. Les notes de Gazprom et Lukoil avaient aussi été dégradées cette semaine par Moody’s, une autre agence de notation, à un niveau reflétant un très haut risque de non-remboursement.

 

Pour Fitch, l’autorisation donnée par le gouvernement russe de rembourser en roubles les dettes contractées auprès des pays qui figurent dans une liste de pays « hostiles » pourrait compromettre la capacité de ces entreprises à payer à temps leurs créanciers. Cette liste comprend, entre autres, les pays de l’Union européenne, l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada, Monaco, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la Suisse et le Japon.

 

Cette mesure fait partie d’une série d’actions du gouvernement russe et de la banque centrale du pays pour tenter de limiter la chute de la devise nationale, le rouble, qui a perdu la moitié de sa valeur depuis le 1er janvier, en raison des sanctions imposées à Moscou par les Occidentaux à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

 

Trois grandes agences de notation ont placé, au début de mars, la note de la dette à long terme de la Russie dans la catégorie des pays susceptibles de ne pas pouvoir rembourser leur dette, en raison de l’accumulation des sanctions à son encontre. Fitch a ensuite abaissé sa note une nouvelle fois, cela signifie que le risque d’un défaut souverain était « imminent » à ses yeux. Plus une note de solvabilité est basse, moins les prêteurs font confiance au pays et moins celui-ci pourra emprunter de l’argent à des taux d’intérêt raisonnables.

« En allumant votre chaudière, en démarrant le moteur de votre voiture, et même en allumant votre ampoule à incandescence, vous contribuez à la victoire de la Russie »

Jean-Claude Glachant et Christian Gollier, économistes, plaident pour que les Européens diminuent, dès aujourd’hui, leur consommation pour se passer des hydrocarbures russes.

En 2019, l’exportation d’énergie fossile par la Russie représentait un revenu de 233 milliards de dollars, soit 14 % du produit intérieur brut du pays. La moitié de ces exportations bénéficiaient aux consommateurs européens. Depuis, les prix du gaz naturel, du charbon et du pétrole sur les marchés européens ont été multipliés respectivement par 8, par 5 et par 2.

C’est un formidable ballon d’oxygène pour financer la machine de guerre russe, auquel les Etats européens n’ont pas encore osé toucher tant notre dépendance à cette énergie est importante. Il s’agit d’une passivité coupable, qui nous rend complice de la tragédie qui se déroule sous nos yeux en Ukraine aujourd’hui et sans doute ailleurs demain.

15:43

Oxana, 31 ans, avec son fils Alexey, 7 ans, le 24 février 2022, à Donetsk. 
La famille d’Oxana a déménagé au centre-ville il y a huit ans, ils viennent du quartier de Grabary, près de la mine. Ils vivent dans cette maison, avec le frère d’Oxana et sa femme. Maintenant, le mari et le frère d’Oxana se battent au front. « Pour moi, l’Ukraine ne représente rien. Nous avons vécu huit ans sous leurs bombardements, je suis totalement du côté russe », dit-elle. Son fils n’a pas encore vécu un jour sans entendre les explosions causées par la longue guerre. Avant la prise de cette photographie, il était caché sous le lit, nous avons dû gagner sa confiance pour le convaincre de sortir.

 

15:12 Vos questions

Bonjour, Nous entendons très peu parler du bataillon Azov dans les médias. Est ce qu il a quelque chose a voir avec la « justification » de l attaque de Poutine contre les « nazis » ukrainiens. Faut il craindre dans le futur d avoir armé cette frange de l armée ukrainienne ? Savons nous comment ils se battent sur le terrain? Merci par avance pour votre réponse et pour votre live. Bonne journée Alcée

Alcée

Bonjour,

 

Les Décodeurs ont préparé un article sur ce sujet, qui devrait paraître prochainement. Ce que nous pouvons vous dire pour l’instant, c’est que le régiment Azov est un ancien bataillon de volontaires ultranationalistes, créé au lendemain de l’annexion de la Crimée par les Russes, agression qui avait suivi la révolution de Maïdan, en mai 2014.

 

Cette même année, le régiment a notamment repris Marioupol aux prorusses, quand l’armée ukrainienne manquait de renforts. Dès l’automne 2014, il a été intégré à la garde nationale ukrainienne (l’équivalent de la gendarmerie), sous la responsabilité du ministère de l’intérieur. S’il reste un « noyau » de soldats aux idées néonazies au sein de ce régiment, ceux-ci ne constitueraient plus qu’une minorité, selon les experts interrogés pour l’écriture de l’article des Décodeurs. Il compte actuellement entre 3 500 et 5 000 membres, alors que l’armée ukrainienne a plus de 200 000 soldats.

14:58

Vladimir Poutine accuse les forces ukrainiennes de violer le droit humanitaire

 

Le président russe, Vladimir Poutine, a accusé samedi les forces ukrainiennes de « violations flagrantes » du droit humanitaire, appelant son homologue français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, à faire pression sur Kiev pour y mettre fin.

 

M. Poutine a évoqué, lors d’un appel téléphonique avec ses deux homologues, des « assassinats extrajudiciaires d’opposants », des « prises en otage de civils » et leur « utilisation comme boucliers humains », ainsi que le « déploiement d’armes lourdes dans des zones résidentielles, à proximité d’hôpitaux, d’écoles et de jardins d’enfants », selon un communiqué du Kremlin.

 

Le Mali et la Centrafrique restent arrimés à la Russie

 

Même s’ils se gardent de prendre position, Bangui et Bamako sont considérés comme les têtes de pont de l’influence de Moscou en Afrique.

14:39

14:26

Vladimir Poutine pourrait-il un jour se retrouver devant une cour internationale pour crime de guerre ?

Même pour la guerre, il y a des règles. Et ces règles, il se pourrait que Vladimir Poutine les ait violées. C’est du moins ce que pensent le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ainsi que certaines ONG, et c’est ce que va chercher à déterminer la Cour pénale internationale. Le service Snapchat du Monde vous explique en deux minutes chrono ce que disent les règles de la guerre, et ce que risquent ceux qui les bafouent.

14:26

L’Allemagne envisage de se passer du pétrole russe d’ici à la fin de 2022

 

Berlin envisage de pouvoir se passer du charbon russe d’ici à l’automne et de la quasi-totalité du pétrole russe avant la fin de l’année, a annoncé samedi le ministre de l’économie allemand.

 

« Chaque jour, voire chaque heure, en fait, nous disons un peu plus adieu aux importations russes », a déclaré l’écologiste Robert Habeck au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Si nous y parvenons, nous serons indépendants du charbon russe à l’automne et presque indépendants du pétrole de Russie à la fin de l’année », a-t-il ajouté.

 

En revanche, en ce qui concerne le gaz, l’abandon des importations en provenance de Russie s’avère plus compliqué, car l’Allemagne ne dispose pas de ses propres capacités d’importation de gaz liquide, même si le pays y travaille actuellement, selon le ministre. Actuellement, l’Allemagne importe un tiers de son pétrole et quelque 45 % de son charbon de Russie, selon les statistiques du gouvernement allemand.

 

La part des livraisons de gaz naturel russe s’élevait, en revanche, en 2020 à un peu plus de 50 %.

 

Au cours de la dernière décennie, la dépendance de l’Allemagne en la matière à l’égard de la Russie est passée de 36 % de ses importations totales de gaz en 2014 à 55 % actuellement.

 

14:22

Récits contradictoires autour du bombardement d’une mosquée de Marioupol

 

Le gouvernement ukrainien a annoncé samedi qu’une mosquée de Marioupol avait été bombardée, dans laquelle s’étaient réfugiés environ 80 civils, dont des Turcs. L’un d’entre eux, qui tente d’organiser des évacuations, a démenti cette déclaration.

 

« La mosquée du sultan Soliman le Magnifique et de son épouse Roxelane à Marioupol a été bombardée par les envahisseurs russes », a affirmé samedi le ministère des affaires étrangères ukrainien dans un tweet. « Plus de 80 adultes et enfants s’abritent là, dont des citoyens turcs », a-t-il ajouté, sans préciser quand le bombardement avait eu lieu.

 

Cependant, le président de l’association liée à la mosquée Soliman de Marioupol, Ismail Hacioglu, joint par la chaîne turque Habertürk samedi en début d’après-midi, a assuré que le quartier était sous le feu mais que la mosquée elle-même n’avait pas été touchée.

 

« Les Russes bombardent la zone (…) qui se trouve à 2 kilomètres de la mosquée, et une bombe est tombée à une distance de 700 mètres de la mosquée », avait-il détaillé auparavant sur Instagram. Trente civils turcs se trouvent à l’intérieur de l’édifice, « dont des enfants », a-t-il dit, sans en préciser le nombre.

 

Au total, 86 citoyens turcs se trouvent encore dans la ville de Marioupol, que son association essaie de regrouper, passant de maison en maison, a raconté M. Hacioglu à la télévision turque. Il a expliqué que son association avait déjà tenté à quatre reprises d’évacuer les Turcs en formant un convoi, « mais les Russes ne nous ont pas laissés passer » aux barrages.

 

« Nous allons tenter une cinquième fois », a ajouté M. Hacioglu. Il a encore précisé sur Instagram qu’il disposait de deux bus pour procéder aux évacuations.

 

Le ministère des affaires étrangères turc, contacté par l’AFP, a dit « ne pas avoir d’information » sur la situation.

 

14:17

La Premier League retire son agrément de dirigeant à Roman Abramovitch

 

La Premier League a annoncé samedi avoir retiré au propriétaire russe de Chelsea, Roman Abramovitch, son agrément de dirigeant du club, à la suite du gel de ses avoirs par le gouvernement britannique.

 

Cette décision « n’a aucun impact sur la capacité du club à s’entraîner et à disputer des matchs, conformément aux dispositions de la licence accordée (au club) par le gouvernement, qui expirera le 31 mai », ajoute le bref communiqué de l’organisateur du championnat anglais.

 

Jeudi matin, le gouvernement britannique avait annoncé de nouvelles sanctions contre plusieurs hommes d’affaires russes, dont le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea depuis 2003, dont les avoirs sont gelés.

 

Cette mesure, prise en raison de ses relations supposées avec le président russe, Vladimir Poutine, était accompagnée d’une autorisation pour le club de poursuivre son activité, mais avec des restrictions importantes. Le club ne peut plus vendre de nouveaux billets ni d’articles de merchandising, et il ne peut pas non plus recruter de joueurs ou prolonger les contrats existants.

 

La vente du club, décidée avec Abramovitch avant le gel de ses avoirs, pourrait, en revanche, aboutir, mais l’aval du gouvernement à la transaction serait conditionné au fait que l’oligarque n’en tire aucun profit.

 

 

13:51

Volodymyr Zelensky appelle Emmanuel Macron et Olaf Scholz à faire libérer le maire de Melitopol

 

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé samedi le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, à aider à faire libérer le maire de la ville ukrainienne de Melitopol, Ivan Fedorov, enlevé la veille par les Russes, selon Kiev. dans une vidéo diffusée par la présidence ukrainienne, M. Zelensky a déclaré :

« Durant la nuit et aujourd’hui, nous parlons à nos partenaires de la situation avec notre maire. Notre exigence est claire : il faut qu’il soit libéré immédiatement (…). Je parlerai à toutes les personnes nécessaires pour faire libérer nos gens (…). Nous attendons des dirigeants du monde qu’ils nous montrent comment ils peuvent peser sur la situation. »

« Entends-tu, Moscou ? Si 2 000 personnes manifestent à Melitopol contre l’occupation, combien devriez-vous être à Moscou contre la guerre ? », a-t-il également lancé dans sa vidéo.

 

Selon le président ukrainien et le Parlement, Ivan Fedorov a été enlevé vendredi par des soldats russes qui occupent Melitopol, ville du sud de l’Ukraine à mi-chemin entre Marioupol et Kherson, parce qu’il « refusait de coopérer avec l’ennemi ». Selon la Rada, le Parlement ukrainien, le maire a été arrêté alors qu’il se trouvait au centre de crise de la ville pour s’occuper de questions d’approvisionnement.

La Russie menace de cibler les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine

 

Le vice-ministre des affaires étrangères russe a menacé, samedi, les Etats-Unis, affirmant que la Russie pourrait prendre pour cible leurs livraisons d’armes à l’Ukraine, où l’armée russe avance depuis deux semaines. Sergueï Riabkov a averti dans une interview à la chaîne télévisée Pervy Kanal :

« Nous avons averti les Etats-Unis que la livraison d’armes qu’ils orchestrent depuis un certain nombre de pays n’est pas seulement un geste dangereux, c’est un acte qui font des convois mentionnés en cibles légitimes. »

M. Riabkov a également déclaré que les « garanties de sécurité » demandées par la Russie à l’Occident, dont l’assurance que l’Ukraine ne rejoindrait jamais l’OTAN, n’étaient plus valables. « La situation a changé complètement. La question est désormais d’obtenir la mise en œuvre des objectifs de nos dirigeants », a-t-il affirmé, en référence à la « démilitarisation » de l’Ukraine que réclame le Kremlin. « Si les Américains y sont disposés, nous pourrons bien sûr reprendre le dialogue », a-t-il néanmoins ajouté, précisant que Moscou était prête au sujet des accords Start, de limitation des arsenaux nucléaires. « Tout dépend de Washington », a-t-il dit.

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Source : Le Monde

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