En interdisant la réexportation du blé et en fermant les commerces qui anticipent à la hausse du prix du blé à Nouakchott, le gouvernement mauritanien se prépare à faire face à une crise céréalière après une crise sanitaire depuis 2020 qui continue d’exacerber la hausse des prix des denrées alimentaires.
Dix jours de guerre de la Russie contre l’Ukraine, les deux grands producteurs mondiaux de blé inquiètent l’Afrique dont la Mauritanie, grande importatrice de ce grand composant central de l’alimentation des populations. L’idée d’anticiper la hausse des prix à cause de cette guerre par le gouvernement mauritanien qui interdit d’abord la réexportation du blé, est une bonne initiative qui va permettre au moins de consolider un stock disponible avant la crise ukrainienne.
A court terme cela permettra de couvrir les besoins du pays. Ensuite la deuxième mesure de fermer les commerces à Nouakchott qui anticipent la hausse du prix du blé, constitue une volonté de lutter contre les commerçants véreux et de protéger le consommateur. C’est la deuxième crise après la pandémie provoquée par le covid-19 dont les effets sur la hausse des prix des denrées alimentaires continue d’exacerber les couches populaires les plus fragiles. L’augmentation du blé attendue à long terme augure celle du pain et des pâtes très consommés par les Mauritaniens. Dès maintenant Nouakchott se prépare à vivre des moments difficiles malgré une promesse des autorités politiques de supporter les nouvelles charges qui découlent de la hausse du prix du blé.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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