Les relations mises à rude épreuve entre Bamako et Abidjan

La polémique enfle alors que l’authentification de l’audio mis en cause est encore en cours. Cette affaire risque de nuire davantage aux relations qu'entretiennent le Mali et la Côte d'Ivoire.

Deutsche Welle – Authentique ou pas ? C’est la question dont s’est déjà saisie la justice malienne à propos d’un enregistrement audio qui circule sur les réseaux sociaux depuis trois jours.

Cet enregistrement est présenté comme celui d’une conversation téléphonique entre Alassane Ouattara, le président ivoirien, et Boubou Cissé, l’ancien Premier ministre du Mali.

Brouilles diplomatiques

Alassane Ouattara, président de Côte d’Ivoire est pour une transition courte au Mali.

Les bonnes relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire remonte à l’ère précoloniale. Les populations des zones frontalières des deux pays, dans le sud du Mali et le nord de la Côte d’Ivoire, partagent une même culture, elles parlent les mêmes langues.

Pourtant, Amara Muhamed, un sociologue malien, constate que cette entente historique est en train de se détériorer avec la crise politique qui secoue le Mali, depuis le dernier coup d’Etat militaire.

« Tout simplement aujourd’hui entre Bamako et Abidjan, il y a de véritables tensions liées au contexte socio-politique malien et sahélien. Il ne faut pas oublier que Alassane Ouattara est l’un des anciens chefs de l’Etat de la Cédéao. Et de fait, il a une sorte de préséance et qui serait vue comme une sorte de pouvoir qu’il aurait sur le reste de ses collègues », a fait remarquer Amara Muhamed.

Depuis vendredi dernier, l’enregistrement audio circule en effet sur internet. On y entend deux hommes, présentés comme Alassane Ouattara, le président ivoirien, et Boubou Cissé, l’ancien Premier ministre malien.

Pour Bamako, l’ancien Premier ministre malien Boubou Cissé serait l’informateur du président ivoirien.

 

Dans leur conversation, les deux voix critiquent l’autorité de la transition malienne sur différents points, notamment le fait que la junte s’appuie sur la Russie, ou encore sur l’incapacité des militaires à gérer cette période où le Mali est sous sanctions de la Cédéao.

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Etienne Gatanazi

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

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