Le Premier ministre présente le bilan de l’activité du gouvernement pour l’année 2021 et les perspectives de de 2022

AMI  Le premier ministre, M. Mohamed Ould Bilal a présenté, jeudi au siège de l’Assemblée nationale à Nouakchott, le bilan de l’activité gouvernement pour l’année 2021 et les perspectives de 2022.

Dans son discours bilan, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement a continué sans relâche à œuvrer, d’une part, à alléger les effets négatifs de la covid-19 sur les populations notamment les plus vulnérables, et d’autre part à relancer l’économie afin d’amorcer une croissance plus inclusive, créatrice d’emplois et orientée vers la réduction des inégalités.

Voici l’intégralité du discours du Premier ministre

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale

Mesdames et Messieurs les Députés,

J’ai l’honneur de m’adresser aujourd’hui à votre auguste Assemblée pour vous présenter, conformément à l’article 73 de la Constitution, le bilan de l’action du Gouvernement pour l’année 2021 et les grands axes de son programme au titre de l’année 2022.

Mais permettez-moi tout d’abord de saisir cette opportunité pour vous adresser mes meilleurs voeux à l’occasion du nouvel an et mes félicitations sincères pour le nouveau siège de votre Assemblée, en espérant que sa plus grande capacité d’accueil et son meilleur équipement contribueront à alléger le fardeau du travail titanesque que vous abattez, inlassablement, chaque jour, au service de l’État et de la Nation.

Je tiens aussi à vous renouveler l’expression de mes vifs remerciements pour l’appui précieux que vous avez bien voulu continuer à apporter aux mesures prises par le Gouvernement en exécution des orientations stratégiques de Son Excellence le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, pour faire face à la persistance de la pandémie de Covid-19 qui continue à sévir pour la deuxième année consécutive. Je demande à Allah Le Tout Puissant Rahma Wa Elghoufran aux personnes chères que nous avons perdues ; et nous souhaitons une guérison rapide Inchallah à celles qui sont encore malades. Le Gouvernement a continué sans relâche à oeuvrer, d’une part, à alléger les effets négatifs de cette pandémie sur les populations notamment les plus vulnérables, et d’autre part à relancer l’économie afin d’amorcer une croissance plus inclusive, créatrice d’emplois et orientée vers la réduction des inégalités.

Comme c’était déjà le cas en 2020, le Gouvernement est resté actif et vigilant sur plusieurs fronts en 2021. Nous avons, en effet, continué à gérer au mieux la problématique de la hausse des prix des denrées de première nécessité ; l’accès à la vaccination contre la Covid 19 de nos citoyens ; et l’insécurité dans nos villes. Cela sans préjudice : aux efforts déployés pour la réalisation de la justice sociale en luttant contre la pauvreté, la précarité, l’injustice et l’exclusion ; à la consolidation de l’économie nationale pour la rendre plus résiliente.

Bien entendu, en dépit de la conjoncture internationale difficile, le Gouvernement s’est attelé avec détermination à mettre en œuvre le programme politique sur la base duquel a été élu son Excellence M. le Président de la République.

A titre de rappel, ce projet s’appuie sur une vision économique, sociale et sociétale ambitieuse qui s’articule autour des principaux axes suivants :

1. Un Etat fort moderne et au service du citoyen ;

2. Une économie résiliente et engagée sur le chemin de

L’émergence ;

3. Un capital humain valorisé au service du développement ;

4. Une société fière de sa diversité et réconciliée avec elle-même.

Monsieur le Président

Mesdames et Messieurs les Députés,

La construction d’un État fort pour assurer l’intégrité et pérenniser

L’indépendance du pays ; moderne pour soutenir un développement socioéconomique harmonieux et suffisamment proche du citoyen pour le servir et lui garantir ses droits, tel est le fondement du projet de société porté par le Président de la République.

Pour concrétiser ce projet, la priorité a été accordée à la mise en place d’institutions fortes, à l’adoption d’un modèle de gouvernance basé sur la continuité de l’action publique, et à la construction par capitalisation des expériences et des acquis positifs légués par les différentes générations. En ce sens, le Président de la République exprime cette

Conviction à travers ses engagements en affirmant que « le développement des sociétés dépend de la place et du rôle que jouent des institutions de qualité, seules garantes de la stabilité et de la justice. » Il poursuit en disant : « mes efforts seront orientés vers le renforcement des institutions et la mise en place de mécanismes de coopération et de collaboration utiles à leur fonctionnement harmonieux, au profit de nos citoyens et de notre collectivité nationale ».

Convaincu de la force et de l’importance du respect de la loi, le Président de la République disait à Ouadane : « Je voudrais à cette occasion insister fortement sur le fait que, par la force de la loi, l’Etat continuera à préserver l’unité nationale, la dignité, la liberté et l’égalité de tous les citoyens quel qu’en soit le prix. Tout comme il n’instituera aucun privilège ou devoir sur la base d’une appartenance quelconque autre que celle à l’Etat. »

Cette vision portée par l’engagement du Président de la République relative à la « création des conditions appropriées pour permettre àl’appareil judiciaire de jouer pleinement son rôle dans le cadre de l’État de droit» s’est reflétée dans l’action gouvernementale dans ce domaine.

De façon plus spécifique, et dans le cadre du renforcement de l’indépendance de la justice, la législation matérielle et procédurale relative à la protection des droits de l’homme et à la lutte contre la criminalité a été actualisée, l’usage des nouvelles technologies dans l’administration judiciaire a été introduit, et l’inspection judiciaire a été réactivée.

Pour mieux gérer l’accès des plus démunis au service judiciaire, des bureaux de l’assistance judiciaire ont été installés dans les capitales des wilayas, en plus de l’assistance judiciaire aux enfants en conflit avec la loi, la révision du système judiciaire et institutionnel des médiateurs et la mobilisation des moyens financiers pour améliorer leurs conditions.

Et pour corriger les dysfonctionnements du parcours professionnel des magistrats et leur classement, les textes y relatifs ont été révisés, et leurs revendications liées à l’âge de départ à la retraite et à l’amélioration de leurs conditions matérielles acceptées. Dans la foulée, le service judiciaire a été renforcé par l’engagement de nouveaux magistrats, de fonctionnaires pour les secrétariats des greffes ; et par la sélection d’assistants des jurés dans les bureaux de notariat.

Dans le cadre de la réforme du système carcéral, un plan d’action englobant l’élaboration d’un projet de loi cadre organisant ces institutions, et encourageant la réinsertion des détenus dans la société a été mis en place. Le Gouvernement a œuvré à l’amélioration des conditions de détention en rehaussant le niveau de vie et des services sanitaires pour les détenus, et la protection de leurs droits fondamentaux.

Des mesures pratiques ont été prises pour diminuer la surpopulation carcérale dans plusieurs centres de détention. Ces efforts se poursuivront en 2022 pour consolider l’indépendance de

la justice à travers le renforcement des compétences des magistrats et de leur spécialisation juridique, l’affermissement de l’aide judiciaire, la révision de la répartition spatiale des tribunaux pour alléger leurs charges et faciliter l’accès à la justice.

Le Gouvernement continuera, à encourager les résolutions amiables des conflits, à renforcer le système d’administration des affaires civiles et à adopter des alternatives aux sanctions négatives. Il s’attellera aussi à moderniser la politique pénale pour mieux l’adapter à combattre l’évolution de la criminalité sous toutes formes et méthodes. Dans le même temps, les programmes de construction et d’équipement des sièges pour les tribunaux et palais de justice vont continuer, avec 20 tribunaux de moughata et 2 palais de justice à Nouakchott.

En matière de protection et de promotion des droits de l’homme, le Gouvernement a lancé un processus de préparation d’une stratégie nationale de promotion et de protection des droits humains qui devra constituer une référence essentielle de la politique générale du Gouvernement en termes d’accomplissement des droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels.

Concernant la lutte contre la traite des personnes, le Gouvernement a poursuivi la mise en œuvre du plan d’action national dans ce domaine, en organisant 19 ateliers de formation et en finançant 6 campagnes de sensibilisation sur les lois incriminant l’esclavage et la traite des personnes au profit des agents publics concernés par cette question et les acteurs de la société civile au niveau national.

Pour ce qui est de la lutte contre les nouvelles formes d’esclavage, une table ronde avec les partenaires et les acteurs concernés a été organisée sur les modalités d’application de la loi portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes. Elle a fait des recommandations importantes dont la mise en œuvre a commencé par une circulaire qui incite les agents judiciaires et les forces de l’ordre à appliquer avec rigueur cette loi. Un suivi rapproché de la mise en œuvre de ces recommandations sera instauré.

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Source : AMI 

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