« La trahison d’Anne Frank » soulève une nouvelle hypothèse

Le livre de l'autrice canadienne Rosemary Sullivan donne l'identité d'un notaire juif du nom d'Arnold Van den Bergh, susceptible d'être à l'origine de la dénonciation de l'adolescente auprès des nazis.

Le HuffPostUne enquête menée par un ancien agent du FBI sur le mystère entourant la personne ayant dénoncé l’adolescente Anne Frank et sa famille aux nazis a identifié comme suspect principal un notaire juif qui l’aurait fait pour sauver sa propre famille, selon un nouveau livre.

Arnold Van den Bergh pourrait avoir révélé où se cachait la famille Frank à Amsterdam afin de sauver sa propre famille, selon une enquête sur cette affaire judiciaire non élucidée qui a duré plus de six ans, dont les résultats ont été détaillés dans La trahison d’Anne Frank par l’autrice canadienne Rosemary Sullivan. Il sort ce mercredi 19 janvier aux éditions Harper Collins.

Les allégations contre Arnold Van den Bergh, décédé en 1950, y sont étayées par des preuves, notamment une lettre anonyme envoyée au père d’Anne Frank après la Seconde Guerre mondiale identifiant le notaire comme un traître, selon des éléments publiés dans les médias néerlandais ce lundi 17 janvier.

Le musée de la Maison d’Anne Frank a déclaré à l’AFP que les résultats de l’enquête, menée par le détective à la retraite du Bureau fédéral d’enquête Vincent Pankoke, menaient à une “hypothèse fascinante”, mais nécessitaient une enquête plus approfondie.

Une exemption de déportation

L’adolescente de 15 ans, connue dans le monde entier depuis la publication de son journal intime rédigé entre 1942 et 1944 alors qu’elle et sa famille se cachaient dans un appartement clandestin à Amsterdam, a été arrêtée en 1944 et est morte l’année suivante dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. Différentes théories ont longtemps circulé sur le raid qui a révélé l’annexe secrète où se cachait la famille.

Le nom de Van den Bergh avait jusqu’ici reçu peu d’attention, mais a été mis en évidence au cours de l’enquête qui a utilisé des techniques modernes, notamment l’intelligence artificielle, pour trier d’énormes quantités de données.

L’enquête a réduit la liste des suspects à quatre, dont Arnold Van den Bergh, membre fondateur du Conseil juif, un organe administratif que les nazis ont forcé les Juifs à établir pour organiser les déportations. Les enquêteurs ont découvert que sa famille bénéficiait d’une exemption de déportation, que celle-ci avait été révoquée au moment de la trahison des Frank, mais qu’elle n’avait finalement pas été déportée, pour des raisons inconnues.

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AFP

Source : Le HuffPost (France)

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