
Plus de six mois après l’accord du président mauritanien sur le dialogue politique, le silence qui entoure la tenue de ces assises nationales sur les questions d’intérêt national inquiète l’opinion publique mauritanienne.
Depuis ce feu vert,Ould Cheikh Ghazouani donne l’impression de prendre tout son temps avec la bénédiction de la forte quatrième vague sous le nouveau variant Omicron qui mobilise le gouvernement.
Pour les observateurs, la promesse en 2021 du président mauritanien de mettre carte sur table tous les problèmes tabous du pays n’est pas seulement d’en parler mais d’agir et d’agir à temps. Ould Ghazouani semble s’installer dans un confort au regard du temps qui passe après trois années de gouvernance. A mi-mandat, l’agenda du dialogue national piétine.
Le chef de l’Etat met le paquet sur la normalisation de ses relations avec l’opposition. Ce silence au sommet de l’Etat inquiète les observateurs qui pointent des forces politiques malsaines au sein de l’UPR et du gouvernement et même de la présidence.
Cette intrusion d’un courant politique rétrograde dans les affaires de l’Etat gagne du terrain. L’exemple du blocage actuel de la réforme du système éducatif est une illustration parfaite de l’existence de forces politico-tribalistes et régionalistes dénoncées même par Ould Ghazouani dans son discours de Ouadane. Cette difficulté d’en finir avec un courant réfractaire aux réformes risque de peser en 2024. Les Mauritaniens attendent beaucoup d’un premier dialogue national inclusif pour enfin mieux vivre ensemble pour une Mauritanie apaisée.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 16 janvier 2022)
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