Mauritanie : liberté provisoire de l’ex-président Ould Aziz sous haute surveillance judiciaire

L’ex-président mauritanien ne retournera pas en prison après son hospitalisation cette semaine à l’hôpital de cardiologie à Nouakchott. Ould Aziz peut désormais vivre sa convalescence chez lui provisoirement avec un suivi médical sous haute surveillance judiciaire.

L’hospitalisation de l’ancien président Ould Aziz depuis une semaine à Nouakchott défraie les chroniques et suscite la compassion des Mauritaniens dans leur diversité sur les réseaux sociaux. Son opération réussie lui permet de rester quelques jours à l’hôpital de cardiologie avant de rentrer chez lui avec un suivi médical autorisé. Il s’agit d’une liberté provisoire du juge d’instruction intransigeant sur un contrôle judiciaire strict.

Avec cette nouvelle situation, Ould Aziz ne peut rencontrer personne sauf sa famille, son médecin ou l’équipe médicale, ses avocats et devra se conformer à toutes les exigences pour ses soins. L’accusé Ould Aziz est tenu également de répondre aux convocations de la justice ou la police judiciaire chargée de superviser la mise en œuvre des dispositions de ce contrôle judiciaire.

Ce retour à la case départ avec la nouvelle donne de la santé de Ould Aziz relance l’affaire politico-judiciaire dont l’épilogue est attendu par les Mauritaniens qui sont sensibles à la maladie tout en gardant l’espoir d’un procès d’un ancien chef d’Etat qui a pillé toutes les richesses naturelles pendant ces deux mandats mais pas tout seul. Les observateurs s’interrogent sur la justice qui fait planer un doute sur son impartialité.

Plus d’une vingtaine de personnalités du régime de Ould Aziz, des hommes d’affaires proches du président et le clan familial sont soupçonnés de corruption. Mais aucun n’a subi la foudre de la justice qualifiée par les observateurs une justice à deux vitesses.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 10 janvier 2022)

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