Mauritanie : la manifestation pro-Aziz à Nouakchott refait polémique

Le rassemblement des partisans de l’ex-président Ould Aziz cette fin de semaine devant l’hôpital de cardiologie à Nouakchott, dispersé par les forces de l’ordre, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. A la critique de l’opposition dénonçant la violence policière, l’UPR pointe un démantèlement d’un rassemblement non-autorisé devant un édifice public.

Pour les observateurs, l’argument de non-autorisation mis en avant par le parti au pouvoir passe mal pour un régime qui entend respecter les libertés publiques. Et au-delà c’est une violation de la constitution relative au droit de manifester.

En revanche, dans un contexte d’un nouveau variant exponentiel Omicron où les manifestations sont interdites, les organisateurs exposent les citoyens à la propagation du covid-19. Mais ce motif valable ne peut en aucun cas justifier des violences policières contre des manifestants pacifiques.

En réalité, derrière cette polémique entre opposition et UPR, se cache un Etat policier  sur le qui-vive pour des interventions musclées qui violent assez souvent les droits de l’homme comme en témoignent les évènements en 2021 sur les émeutes de R’Kiz, les manifestations à Bababé, à Boghé et à N’Gawlé. Depuis 2019, le régime de Ould Ghazouani fait de la répression sa seule arme contre la défiance.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 09 janvier 2022)

 

 

 

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