Le déplacement cette semaine à Paris du ministre mauritanien des Affaires économiques Kane Ousmane, s’inscrit dans la démarche de la Mauritanie de demander un effacement ou un rééchelonnement de sa dette qui représente près de 57 pour cent du PIB.
Le président Ould Ghazouani y tient comme la prunelle de ses yeux. A défaut de l’un ou de l’autre, son gouvernement se dirige vers un mur en 2023-2024. Autrement dit une dernière année de son quinquennat lourde de conséquences. A regarder de près le budget de 2022 qui consacre presque la moitié aux dépenses sociales liées au covid-19 et à l’augmentation de salaires de fonctionnaires notamment de la santé et de l’éducation nationale, le déplacement du ministre des Affaires économiques à Paris est un tournant dans la négociation avec l’important créancier français.
Ousmane Kane tentera de convaincre le Club de Paris sur la dette mauritanienne qui avoisine les 57 pour cent du PIB. Son gouvernement a fourni des efforts depuis plus de deux ans pour en arriver à des résultats encourageants. Avec l’effacement inattendu de la dette Koweïtienne vieille de 40 ans, la Mauritanie peut souffler un peu et même sortir le nez si Paris facilite le paiement. Le ministre de l’Année 2021 et homme de confiance de Ould Ghazouani va jouer sa carte d’expertise et de négociateur invétéré pour ne pas remettre en cause le travail colossal d’investissements privés obtenus depuis qu’il est nommé. Le rééchelonnement de la dette permettra d’accélérer le programme élargi prioritaire du chef de l’Etat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 04 janvier 2022)
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