Bilan exhaustif de deux années en matière de droits humains en Mauritanie

Thaqafa – Le Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi, a dressé le bilan de deux années dans le domaine des droits humains en Mauritanie. Voici l’intégralité de la tribune publiée le 13 décembre 2021

Au cours des deux dernières années, notre pays a connu une transformation radicale sans précédent dans le domaine des droits de l’homme. Celle-ci a été marquée entre autres, par la levée de nombreux griefs, la correction de plusieurs déséquilibres, la cessation de toutes sortes de violations, le renforcement de l’arsenal juridique relatif aux droits civiques et à la liberté d’expression. Mais aussi, la révision juridique des textes qui entravaient le travail des associations, l’ouverture au spectre des droits de l’homme avec ses diverses tendances, orientations et positions.

Apaiser la scène

Les mesures prises immédiatement après l’accession à la magistrature suprême du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, ont permis de normaliser les relations avec les organisations de défense des droits humains. L’idée de partenariat et le principe de la consultation sont devenus les titres de cette normalisation. Les juristes nationaux et les défenseurs des droits de l’homme ont été traités comme des partenaires et non comme des ennemis.

Recadrage juridique et institutionnel

Le travail des organes gouvernementaux chargés de la promotion des droits de l’homme a été reconsidéré et le classement mondial de notre pays a connu une amélioration significative, passant à la « Catégorie A » dans le classement du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et celui du Conseil des droits de l’homme de Genève.

De pays honni à pays exemplaire

La Mauritanie, hier au banc des nations en matière de violations des droits humains, devient un pays cité en exemple dans le domaine du respect des droits humains, parce que le pays a évolué sur ce plan en termes de résultats, et parce qu’il a su mettre un terme à l’engorgement des droits de l’homme, aux bras-de-fer permanent avec les défenseurs des droits de l’homme qui étaient souvent jetés en prison.

Libérer les organes consultatifs

Les organes consultatifs et de contrôle de notre pays ont l’occasion de jouer pleinement leur rôle. La Commission Nationale des Droits de l’Homme est devenue un partenaire de l’État. Elle décide quand elle le souhaite et sans restriction, de mener ses enquêtes, ses inspections et contacts avec les détenus et les suspects, de s’assurer du respect de leurs droits, de surveiller, d’alerter, d’arbitrer et d’évaluer la situation des droits humains en général, et de conseiller le gouvernement, en plus des convois qu’elle organise régulièrement pour sensibiliser, mobiliser et cultiver les droits de l’homme.

Pour sa part, le Mécanisme National de Prévention de la Torture, dont le mandat a été renouvelé en 2020, continue de travailler conformément au protocole facultatif à la Convention contre la torture, afin de prévenir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. , notamment dans les lieux de privation de liberté.

Passage réussi à l’EPU

En plus de ce qui précède, il y a des réalisations remarquables qui ont été accomplies au cours des deux dernières années : en octobre 2019, notre pays a été élu au Conseil des droits de l’homme à Genève. Le 29 novembre de la même année est pris le décret n°385/2019 portant création d’un service des missions publiques dénommé la Délégation générale à la solidarité nationale et à la lutte contre les exclusions (TAAZOUR), dont la mission première est d’aider à définir les politiques de protection sociale, de solidarité, de lutte contre l’exclusion et la pauvreté, au profit des populations pauvres et vulnérables. Des mesures qu’est venue renforcer la stratégie nationale de protection sociale.

Prêts pour accueillir les Rapporteurs des Nations Unies

En 2020, les termes de référence de cette stratégie ont été élaborés dans le but de préparer une stratégie nationale pour la promotion et la protection des droits de l’homme, accompagnée d’un plan d’action national, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, et d’un plan d’action de lutte contre la traite des êtres humains.

En interaction avec les mécanismes régionaux et internationaux des droits de l’homme, tous les rapports nationaux requis ont été soumis aux organes conventionnels, et le rapport national pour l’examen périodique universel a été préparé et présenté le 7 octobre 2020 au Conseil des ministres.

C’est un rapport qui a été largement partagé avec toutes les parties concernées (Assemblée nationale, Comité national des droits de l’homme, Mécanisme national de prévention, Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, organisations de la société civile, etc.).

À cet égard, les demandes de visite de deux rapporteurs spéciaux des Nations Unies ont également été acceptées, à savoir le Rapporteur spécial du Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles et le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage.

Dans le domaine du suivi des obligations internationales, un projet de loi visant à prévenir et réprimer la traite des personnes et à protéger les victimes a été approuvé et adopté. Cette loi a pour objectif de doter les professionnels de la lutte contre la traite des personnes d’une législation prenant en compte toutes les dimensions de ce phénomène.

Notre pays a également été fortement présent dans de nombreuses manifestations internationales des droits de l’homme, puisqu’il a participé aux travaux de la 43ème session du Conseil des droits de l’homme et de la 47ème session ordinaire du Comité arabe des droits de l’homme, tenues respectivement le 24 février 2020 à Genève et le 11 février 2020 au Caire.

Au cours de ces manifestations, le Commissariat aux Droits de l’Homme a présenté les réalisations de la Mauritanie dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’homme.

L’un des indicateurs positifs les plus importants enregistrés en 2020 est peut-être le reclassement de notre pays au deuxième niveau du classement annuel du rapport du Département d’État américain sur la traite des êtres humains, après être resté au dernier niveau pendant près de sept ans.

En 2021, les activités se sont concentrées sur l’introduction des droits, le renforcement des capacités, la défense de la politique nationale dans le domaine des droits de l’homme et le suivi du respect et de la mise en œuvre des engagements internationaux de la Mauritanie.

 Parmi les réalisations de la Mauritanie à cet égard, on peut citer :

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Source : Thaqafa 

 

 

 

 

 

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