Le démenti de la junte militaire malienne cette semaine sur la présence de mercenaires russes de Wagner à Bamako, est considéré par les observateurs comme une volonté politique des militaires de relancer le dialogue avec la France soutenue par au moins 15 pays de la communauté internationale.
Les observateurs rappellent que le président français Macron avait annulé sa visite prévue le 20 décembre dernier non pas seulement pour des raisons sanitaires Covid-19 oblige mais des divergences au niveau du format de la visite et des exigences de Paris pour laver tout soupçon de présence de mercenaires russes sur le sol malien.
L’« abandon en plein vol » ressenti par le pilote le colonel Goita l’oblige à appeler secours à la Russie. Un atterrissage forcé qui lui permet d’obtenir du Kremlin 4 hélicoptères et des instructeurs pour former les soldats maliens et dont les apparitions en plein cœur de Bamako inquiètent la France et au moins 15 pays de la communauté internationale qui condamnent la présence de mercenaires russes du groupe privé Wagner.
A cette pression internationale s’ajoute celle de la CEDEAO intransigeante sur la date de la transition démocratique en février 2022 alors que la junte militaire avance des consultations populaires avant les élections.
Le G5 Sahel n’entend pas pour le moment suivre les autorités de Bamako dans une aventure militaire différente de la classique avec comme soutiens Barkhane, la force conjointe et la MINUSMA. Et ce désaveu par tous plonge le pays dans une zone de turbulence à laquelle devra faire face le pilote le colonel Goita en 2022.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 décembre 2021)
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