Alors que la gouvernance économique est en pleine restructuration, la gouvernance politique recule. Un climat économique favorable aux investissements sur fond d’un climat politique tendu aggravé la répression dans les régions du Sud comme en témoignent les évènements de Bababé.
Après plus de deux ans de gouvernance, Ould Ghazouani donne l’impression que ses engagements et priorités sont en bonne voie alors que le pouvoir d’achat ne cesse de baisser avec une hausse des prix des denrées alimentaires qui perdure depuis la crise sanitaire provoquée par la pandémie covid-19. Avec une quatrième vague qui plane avec un nouveau variant Omicron, les chances de relance de l’économie pourraient être compromises malgré les mesures fortes sur l’emploi et la formation des jeunes et les perspectives d’investissements du privé en Mauritanie.
La corruption et les forces clientélistes qui agissent dans le gouvernement n’ont pas disparu faisant craindre une prolongation indéfinie de la détention préventive de l’ex-président Ould Aziz accusé de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.
Mais c’est l’aggravation de la répression policière dans les régions du Sud qui inquiète les observateurs comme en témoignent les derniers évènements de bababé. La réponse des manifestants pacifiques par la violence et la détention arbitraire, n’est pas pour apaiser le climat politique et social dans un contexte de perspective de concertation nationale sur toutes les questions d’intérêt national. Les chances d’un tel rendez-vous attendu par les Mauritaniens, s’amenuisent.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 décembre 2021)
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