L’entrée en force des femmes dans la résistance contre la répression policière notamment à Bababé, c’est le premier enseignement qui marque un tournant dans la mobilisation des populations du Sud contre l’Etat répressif mauritanien.
Cette prise de conscience nouvelle des populations contre l’autoritarisme du régime de Ould Ghazouani est en train de s’étendre dans toutes les régions du Sud. Ce qui pourrait modifier la carte électorale dans les années à venir.
C’est une nouvelle donnée qui s’apparente à un avertissement au au chef de l’exécutif à mi-mandat de son quinquennat. C’est le deuxième enseignement de la répression policière à Bababé, Boghé qui pointe un sentiment d’injustice qui ne date pas d’aujourd’hui. Les observateurs rappellent que les régions du Sud ont été le théâtre d’un génocide en 1989 avec les déportations de plus de 60000 personnes au Sénégal et au Mali. Et les 28 soldats assassinés par l’armée en 1990 à Inal, sont tous originaires du Sud.
C’est le troisième enseignement qui interpelle le chef de l’Etat pour le règlement définitif du passif humanitaire après 31 ans d’impunité des criminels au sein de l’armée. Enfin les préfets et les policiers impliqués dans le lynchage des manifestants devront être sanctionnés pour que la paix sociale revienne dans cette partie sud de la Mauritanie qui n’a fini de panser ses plaies.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 02 décembre 2021)
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