Mauritanie : les répressions brutales policières à Bababé et à Boghé dans le collimateur des observateurs

Les observateurs reviennent cette semaine sur les violences policières contre des manifestants pacifiques à Bababé et à Boghé, deux localités de la vallée au Sud de la Mauritanie dont les habitants sont descendus dans la rue pour commémorer les massacres d’Inal, le 27 novembre 1990.

Il s’agit d’une répression brutale policière qui implique les forces de l’ordre et des préfets dans le lynchage de manifestants pacifiques.  Pratiquement c’est le même scénario qu’il y a plus d’un mois à R’Kiz où les émeutiers ont été arrêtés, torturés avant d’être jugés. A Bababé , les blessés graves ont pu être évacués dans un hôpital au Sénégal.

Ce sont des évènements graves condamnés par l’opposition et qui constituent un marqueur de la dérive autoritaire du régime de Ould Ghazouani pareil à son prédécesseur.

Hier à Bassikounou et à R’kiz et aujourd’hui à NGawlé, Bababé, Boghé et Nouakchott, la répression est injustifiée. La forte mobilisation des mères de familles suivie de jeunes filles à Bababé est un phénomène nouveau qui marque un tournant dans la résistance des populations du Sud, confrontées à l’expropriation de leurs terres par l’Etat depuis la loi de la réforme foncière de 1983. Elles réclament justice et la fin des violences policières qui exacerbent les tensions dans la région.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 01 décembre 2021)

 

 

 

 

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