Joséphine Baker est entrée au Panthéon

Le Monde  – Mardi 30 novembre, elle devient la première femme noire à trouver sa place dans ce temple républicain, à Paris. C’est tout autant un symbole qu’un geste politique de la part d’Emmanuel Macron, à cinq mois de l’élection présidentielle.

« Joséphine Baker fit à chaque tournant de l’histoire les justes choix », déclare Emmanuel Macron au Panthéon

« Les stéréotypes, Joséphine Baker les endosse, mais elle les bouscule, les égratigne »

 

Emmanuel Macron aborde ensuite l’année 1925 et un numéro tenu par Joséphine Baker au Théâtre des Champs-Elysées qui, selon le chef de l’Etat, « dépasse les contradictions de l’époque » :

 

Les concepteurs de la Revue Nègre imagine-t-il pour elle une danse du ventre. Elle s’y livre, mais en gonflant les joues, en écartant les genoux, de sorte que le comique détourne bientôt le sensuel. Lui demande-t-on de danser nue, vêtue d’une simple banane dorée. Elle y consent. Mais écorne l’érotisme, à coups de grimaces, de gestes saccadés, balaie les clichés d’un de hanches et raille l’imagier nègre par ses roulements d’yeux moqueurs. Les stéréotypes, Joséphine Baker les endosse, mais elle les bouscule, les égratigne les tournent en burlesque sublime, ridiculisant les préjugés colonialistes.

« Elle fit à chaque tournant de l’histoire les justes choix »

 

Emmanuel Macron retrace les moments forts de la vie de Joséphine Baker, de son enfance aux Etats-Unis en passant par Paris pendant les Années folles. « Joséphine Baker mena tant de combats avec liberté, légèreté, gaieté, beauté dans un siècle d’égarement », dit le président de la République, en listant toutes les facettes de son histoire : « Héroïne de guerre, combattante, danseuse, chanteuse, Noire défendant les Noirs, mais d’abord femme défendant les humains, Américaine et Française. » Le chef de l’Etat poursuit, saluant ce qu’il a voulu célébrer en soutenant l’entrée de l’artiste au Panthéon : « Elle fit à chaque tournant de l’histoire les justes choix, distinguant toujours les lumières des ténèbres. Et pourtant, rien, rien n’était écrit. »

Lire la suite

 

 

 

 

Source : Le Monde

 

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page