Les images de blessés graves à Bababé et à Boghé qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux faisant suite à la manifestation du 28 novembre pour commémorer le 31ème anniversaire des massacres de 28 soldats négro-mauritaniens de la vallée, suscitent l’indignation et la colère des observateurs.
Cette violence policière est révélatrice du régime autoritaire de Ould Ghazouani qui n’a pas rompu avec les recettes de l’Etat répressif de l’ancien régime de Ould Aziz. Pas étonnant que la Mauritanie soit sanctionnée par le président américain Joe Biden qui n’a pas invité son homologue mauritanien au forum virtuel pour la démocratie en décembre prochain.
Les jeunes arrêtés à Bababé et à Boghé pour avoir manifesté pour commémorer la mémoire des 28 soldats négro-africains assassinés la veille de l’indépendance le 27 novembre 1990 à Inal, sont détenus actuellement dans les commissariats de ces deux localités où les observateurs sur place pointent des tortures.
Cette répression aveugle porte atteinte à la liberté de manifester inscrite dans la constitution. Parmi les blessés graves figure le chanteur engagé Thomas Sankara Diallo derrière les barreaux à Bababé où la résistance s’organise. Les femmes en grand nombre sont descendues ce matin dans la rue pour demander la libération de tous les détenus. C’est la jeune génération mixte dans la vallée qui est désormais en première ligne de la cohabitation pour défier le pouvoir.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 29 novembre 2021)
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