Mauritanie : une campagne de soutien à la langue arabe dépassée pointée par les observateurs

Au lendemain de la fin des Assises nationales sur l’éducation, la rencontre cette semaine à Nouakchott du président de l’Assemblée nationale avec une délégation de la campagne nationale pour le soutien de la langue arabe, est considérée par les observateurs comme une offensive des chauvins arabes pour activer l’adoption de la transcription des langues nationales(Pulaar, Sooninke et Wolof) en caractères arabes.

La création d’un Institut national pour la promotion des LN et leur réintégration dans le système éducatif constituent deux mesures phares des Assises nationales sur la réforme du système éducatif qui viennent de se dérouler à Nouakchott. Une avancée remarquable dans la résolution de la difficile cohabitation entre les différentes composantes mauritaniennes mais qui ne plaît pas tous les Mauritaniens comme par exemple ces savants, enseignants et chercheurs voire des acteurs associatifs regroupés au sein d’une entité pour mener des campagnes de soutien pour maintenir l’arabe comme seule langue officielle en Mauritanie.

Il s’agit d’une minorité chauvine arabe agissante qui ne baisse pas les bras après ces journées de réflexion sur la refonte de l’éducation nationale. Leurs représentants viennent d’être reçus par le président de l’Assemblée nationale. Une rencontre considérée par les observateurs comme une nouvelle offensive après celle des régionales pour activer l’adoption par le parlement de la transcription des LN( Pulaar, Sooninke et Wolof) en caractères arabes.

C’est peine perdue parce que la Mauritanie partage l’expérience de l’enseignement des LN avec ses voisins et au-delà avec toute l’Afrique de Dakar à Djibouti en ce qui concerne notamment le Pulaar avec une transcription en caractères latins. La transcription en caractères arabes isolerait la Mauritanie du reste du monde. Et c’est contraire aux avis des participants à la concertation nationale et en particulier les associations nationales culturelles qui plaident pour l’expérimentation réussie de 1979.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 25 novembre 2021)

 

 

 

 

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