La coordination des associations mauritaniennes ( Pulaar, Sooninke et Wolof) vient de gagner la première bataille culturelle après plus de deux décennies de combat pour la réintégration des langues nationales dans le système éducatif mauritanien, à l’issue des assises nationales sur la réforme de l’éducation nationale à Nouakchott le 20 novembre dernier.
Les Associations nationales culturelles peuvent au moins être fières d’avoir réussi à obtenir la création d’un institut pour la promotion des LN ( Pulaar, Sooninke et Wolof) et la réintégration de ces langues à l’école. Un long combat qui dure depuis plus de deux décennies après la première expérimentation réussie de l’enseignement des LN en 1979 par l’Institut des LN et interrompue en 1999 par le régime de Ould Taya.
C’est une grande satisfaction pour ces acteurs culturels qui ont bousculé la hiérarchie avec la décision de faire du français une langue d’enseignement des matières scientifiques à partir du premier cycle du secondaire et son introduction dès la deuxième année du Fondamental.
Un pied de nez aux chauvins arabes qui militent toujours pour la disparition du français considérée comme langue du colonisateur. Le seul bémol c’est l’absence de mesures pour l’officialisation des LN qui relève de la volonté politique de Ould Ghazouani pour changer la constitution de 1991 qui ne reconnaît que l’arabe comme langue officielle. Une arme à double tranchant pour parachever l’arabisation ou consolider l’unité nationale et la cohésion sociale. Il s’agit d’un retard à combler par rapport au Maroc et à l’Algérie qui ont officialisé le Tamazight, la langue berbère.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 24 novembre 2021)
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