Au lendemain de la fin de la concertation nationale sur la réforme du système éducatif qui a adopté une feuille de route pour un nouveau système éducatif unique, les observateurs s’interrogent sur l’officialisation des LN au même titre que l’arabe pour traduire dans les faits la réintégration des LN à l’école.
Les mesures pour la promotion et l’enseignement des LN sont maintenant sur la table des techniciens et des politiques en attendant la création d’un institut des LN pour accompagner ce nouveau système éducatif unique. Les observateurs s’interrogent sur la crédibilité de cette nouvelle institution si les LN ne sont pas officialisées au même titre que l’arabe pour sortir de la bipolarité néfaste entre le français et l’arabe depuis maintenant plus de 60 ans. La balle est maintenant dans le camp du pouvoir.
C’est la volonté politique de combler ce vide juridique pour consolider l’unité nationale et la cohésion sociale, qui est pointée du doigt. L’opposition est aussi interpellée pour poursuivre les débats qui ne viennent que de commencer. Le pire comme le meilleur est peut-être à venir.
Cette interrogation concerne également les mesures transitoires qui renforcent plus l’apprentissage de l’arabe que les LN laissant planer beaucoup de questions sur la réglementation de l’institut des LN en principe prévue à partir de juin 2022 avant la mise en place des équipes pédagogiques et des programmes et la formation des enseignants de juillet 2022 à juin 2023. Le démarrage de l’expérimentation est prévu en octobre 2023. C’est un calendrier bien calé par les décideurs politiques qui ont certainement un agenda caché pour parachever l’arabisation.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 22 novembre 2021)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
