À la COP26, Pékin et Washington créent la surprise en faisant front commun sur le climat

Courrier internationalLes deux plus gros pollueurs de la planète ont suscité l’étonnement mercredi 10 novembre à la COP26 de Glasgow en présentant une déclaration conjointe dans laquelle ils s’engagent à renforcer leur action climatique. Ce pacte inattendu entre la Chine et des États-Unis relance les espoirs de parvenir à un accord fort, à deux jours de la fin de la conférence.

C’est une “inattendue réconciliation” qui pourrait “peser dans les discussions finales”, remarque Le Soir. Premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, la Chine et les États-Unis ont annoncé mercredi à la COP26 un accord surprise sur le climat : les deux principales puissances mondiales se sont engagées à “prendre des mesures renforcées pour relever les ambitions pendant les années 2020 ”, réaffirmant leur attachement aux objectifs de l’accord de Paris, un réchauffement limité “bien en deçà” de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, et si possible à 1,5 °C.

Pékin et Washington s’engagent aussi à œuvrer à Glasgow pour “une issue ambitieuse, équilibrée et inclusive sur l’atténuation (baisse des émissions), l’adaptation et le soutien” financier aux pays pauvres.

“Ce pacte entre les deux plus grands pollueurs du monde a surpris les milliers de participants” à la COP26, note le New York Times. “Rivaux confrontés à des tensions croissantes sur le commerce et les droits de l’homme”, la Chine et les États-Unis se sont exprimés, pour la première fois depuis longtemps, mercredi “en tant qu’alliés dans la lutte contre le réchauffement”, remarque le quotidien américain. Le New York Times regrette toutefois que l’accord “manque de détails” sur la façon dont les deux pays comptent s’y prendre concrètement.

 

“Important coup de pouce” à l’accord final de la COP26

 

Pour Matt McGrath, le correspondant de la BBC en charge des questions environnementales, cette déclaration commune a le mérite de relancer les espoirs à deux jours de la fin de la COP26. Dans l’accord présenté mercredi, “les deux pays reconnaissent qu’il existe un écart énorme entre les efforts des pays pour limiter les émissions à ce jour, et ce que la science dit être nécessaire. La volonté de combler cet écart rend possible l’adoption d’un accord fort ici à Glasgow”, estime le journaliste.

Selon lui, le fait que l’accord entre les deux pays insiste sur la nécessité d’agir sur le renforcement de l’action climatique dans les années 2020 est aussi une reconnaissance de l’urgence à agir. “Si le monde veut garder le seuil de température de 1,5 °C en vue, les mesures prises pour limiter les émissions de carbone au cours des neuf prochaines années sont absolument essentielles”, rappelle-t-il.

 

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Noémie Taylor-Rosner

 

 

 

 

 

 

Source : Courrier international

 

 

 

 

 

 

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