Le député britannique David Amess poignardé à mort dans sa circonscription

Le Monde Un député conservateur britannique, Sir David Amess, est mort après avoir été poignardé à plusieurs reprises vendredi 15 octobre lors d’une permanence parlementaire qu’il tenait dans l’église méthodiste Belfairs, dans sa circonscription de Leigh-on-Sea, à l’est de Londres

 

« Il a été pris en charge par les services d’urgence mais, malheureusement, il est mort sur place », a déclaré la police à propos du député. « Un homme de 25 ans, soupçonné du meurtre, a été rapidement arrêté après l’arrivée des forces de l’ordre sur place et un couteau a été retrouvé », a-t-elle ajouté dans son communiqué, précisant qu’aucun autre suspect n’était recherché. On ne connaît pas dans l’immédiat la raison de cette attaque.

 

David Amess, 69 ans, était marié et père de cinq enfants. Il avait été élu pour la première fois au Parlement en 1983 en tant que député de Basildon avant de représenter Southend West à partir de 1997. Il tenait régulièrement des réunions avec les électeurs les premier et troisième vendredis du mois. Le député avait annoncé sa présence à la permanence et l’adresse de celle dans un tweet publié le 12 octobre.

 

Il avait été fait chevalier par la reine Elizabeth II pour son engagement public en 2015. David Amess était particulièrement attaché aux problématiques liées à sa circonscription d’Essex ainsi qu’à la cause animale.

Stupeur et hommages

 

Les drapeaux du 10 Downing Street, la résidence officielle du premier ministre, ont été mis en berne. A l’annonce de l’attaque, Boris Johnson s’est empressé de rentrer à Londres après une réunion à Bristol, dans l’ouest de l’Angleterre.

 

Les réactions politiques ont immédiatement afflué, dans un pays marqué par l’assassinat en pleine rue en 2016 de la députée europhile Jo Cox une semaine avant le référendum sur le Brexit par un sympathisant néonazi. La Fondation Jo Cox a fait part de son soutien aux proches de David Amess.

 

« Horrible, tragique nouvelle », a réagi sur Twitter le ministre des transports, Grant Shapps, qui a rendu hommage à un « vrai parlementaire qui a perdu la vie en servant ses administrés ».

 

L’ancienne première ministre Theresa May a évoqué sur Twitter « un jour tragique pour notre démocratie. Mes pensées et mes prières accompagnent la famille de David ».

 

« Nouvelle horrible et profondément choquante », a tweeté le chef de l’opposition travailliste, Keir Starmer, adressant ses pensées au député, à ses proches et à ses collaborateurs.

 

Lindsay Hoyle, le speaker des Communes, a déclaré qu’au cours des prochains jours « nous devrons discuter et examiner la sécurité des députés et les mesures à prendre, mais, pour l’instant, nos pensées et nos prières vont à la famille, aux amis et aux collègues de David ».

 

Le secrétaire d’Etat français chargé des affaires européennes, Clément Beaune, s’est dit « profondément choqué par le meurtre du député ». « Mes condoléances à ses proches, notre plein soutien au peuple britannique », écrit-il sur son compte Twitter.

Séries d’attaques contre des élus

 

Le meurtre de David Amess fait suite à plusieurs autres attaques de députés britanniques, qui ont coûté la vie de plusieurs d’entre eux. En 2010, un député travailliste, Stephen Timms, avait été poignardé à deux reprises lors d’une visite dans sa circonscription par un étudiant radicalisé par des vidéos en ligne. En janvier 2000, Andy Pennington, l’assistant du député libéral démocrate Nigel Jones, avait été tué alors qu’il tentait de protéger Nigel Jones d’un agresseur qui était venu dans sa permanence électorale, armé d’une épée.

 

Plusieurs députés ont été tués pendant les « Troubles » en Irlande du Nord. En juillet 1990, le député conservateur Ian Gow, président de la commission parlementaire sur l’Irlande du Nord et ami très proche de Margaret Thatcher, est tué dans l’explosion d’une voiture piégée à l’extérieur de son domicile, attaque revendiquée par l’IRA. En octobre 1984, c’est le député conservateur Anthony Berry qui est tué dans l’attentat à la bombe de l’IRA contre le Grand Hotel de Brighton, visant Mme Thatcher pendant le congrès annuel du Parti conservateur.

 

Lire la suite

 

 

 

 

 

Source : Le Monde  avec AFP et Reuters

 

 

 

 

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page