Montée des eaux au Sénégal : Il faut sauver Saint-Louis

Deutsche Welle – À Saint-Louis, la montée des eaux due au réchauffement climatique est déjà une réalité et elle inquiète la population. La ville n’est située qu’à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer.

La métropole d’environ 230.000 habitants, dans le nord du pays, n’est située qu’à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer. Des travaux ont commencé pour protéger la ville, dans une course contre la montre et contre l’océan.

La Langue de Barbarie est une péninsule à environ 18 kilomètres au sud de Saint-Louis. Des engins de chantier y creusent des trous dans le sol et entassent du sable.

 

Les grands travaux

 

Au fil du temps, l’urbanisation a franchi les bras du fleuve, sur le continent à l’est et la Langue de Barbarie à l’ouest.

 

Un barrage de gros blocs de pierre noirs est censé protéger les terres de l’engloutissement par la mer. Maguette Bèye Séne, un habitant, a fait part de son soulagement à l’Agence France Presse de voir l’édifice progresser.

« Depuis quelques années, les habitants de la Langue de Barbarie sont confrontés à la montée du niveau de la mer. Mais depuis que les travaux ont commencé, on reprend espoir », a déclaré Maguette Bèye Séne.

Comptoir établi par les Français au XVIIe siècle, Saint-Louis était un centre névralgique pour le commerce entre l’Europe et l’Afrique. Elle est restée célèbre pour son architecture coloniale, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le barrage va coûter environ 100 millions d’euros. Le maire adjoint, Alioune Badara Diop, explique que le plan prévoit de rogner sur des zones habitées afin d’en faire une bande reboisée.

Mais ces mesures arrivent trop tard de l’avis de certains habitants qui ne comprennent pas que 15.000 personnes aient dû évacuer leur logement.

 

Des maisons détruites

 

Saint-Louis I Le site est exceptionnel. Sur la rive est du fleuve, le continent. A l’ouest, un étroit cordon sableux, la Langue de Barbarie qui sépare les eaux du Sénégal de l’océan Atlantique.

Thiane Fall fait partie de ceux qui ont dû fuir, de peur d’être emportés avec leur maison par l’océan. Plus de 3.200 d’entre eux sont sans abri et environ 1.500 ont trouvé refuge dans un camp en-dehors de la ville.

« La vie ici est une véritable torture. La chaleur dans notre nouveau logement est insupportable. Nous vivons ici avec nos familles parce que nous n’avons pas d’autre choix. Nous devons rester ici parce que notre maison a été totalement détruite par la mer », a raconté Thiane Fall.

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Dunja Sadaqi, Sandrine Blanchard

 

 

 

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

 

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