
Si la tournée du ministre de l’Intérieur dans les régions est révélatrice d’un gouvernement aux abois après les émeutes de R’Kiz, l’exigence de l’opposition pour des enquêtes transparentes sur les abus des forces de l’ordre, s’apparente comme un plat chaud pour l’opposition pour accélérer le processus de la concertation nationale qui semble piétiner depuis plus d’un mois.
C’est du moins le sentiment des observateurs qui pointent une patate chaude pour le gouvernement et une opposition à l’affût et déterminée à éclairer l’opinion publique sur ce qui s’est passé véritablement à R’Kiz. Les témoignages des émeutiers révèlent des tortures et des ciblages des arrestations des jeunes manifestants. Cette répression sévère dénote un État policier à caractère raciste.
En demandant une enquête sur ces abus, l’opposition entend dénoncer les violations contre les droits de l’homme et au-delà mettre le doigt sur la défaillance du service public à R’Kiz voire dans toutes les régions.
Cette quête de vérité est essentielle pour faire de la lumière sur ces violents affrontements entre les forces de l’ordre et les émeutiers avant d’aller à une concertation nationale qui semble piétiner depuis plus d’un mois sur fond d’un début d’enquête de la commission nationale des droits de l’homme dont le président vient de rencontrer le chef d’État-major de la gendarmerie à Nouakchott.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 07 octobre 2021)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com