Les Nouakchottois se sont réveillés ce début de semaine sans eau. Un calvaire surtout pour les quartiers périphériques qui vont devoir vivre jusqu’à la réparation des réservoirs de la nappe d’Idini qui alimentent la capitale.
Même si les populations sont prévenues par la SNDE, cette coupure d’eau est révélatrice encore une fois de la mal gouvernance de la société d’eau qui n’arrive pas à gérer les besoins d’une capitale qui abrite plus d’un quart de la population mauritanienne. C’est à croire pour les observateurs que le conflit d’intérêt depuis novembre 2020 entre le ministère de l’Hydraulique et la SNDE sur le réseau d’acheminement de l’eau vers la capitale, n’est pas toujours terminé.
Pour mémoire, la SNDE avait initié un projet avec le FADES pour sécuriser l’adduction d’eau potable de Nouakchott en cas de panne du réseau de l’Aftout Essahli par l’augmentation de la production de la nappe d’Idini et pareil pour Nouadhibou pour la nappe de Boulenouar. Après plus d’une année de restructuration du ministère avec l’arrivée d’un nouveau ministre, l’alimentation en eau potable des deux capitales se pose avec acuité.
C’est un problème systémique qui touche également le personnel et les hauts fonctionnaires qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts au détriment des populations qui ont toujours soif surtout les populations de l’intérieur comme en témoignent les émeutes de R’Kiz.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 04 octobre 2021)
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