Mauritanie : la coalition de l’opposition fourbit ses armes pour la concertation nationale

Dernier réglage cette fin de semaine à Nouakchott pour la coalition de l’opposition mauritanienne qui regroupe désormais 6 partis après le retrait des Verts. Les leaders entendent faire avancer les débats et trouver un consensus sur la question brûlante du passif humanitaire avant la prochaine concertation nationale.

C’est une coalition de l’opposition qui veut tourner la page de la division pour être prête au prochain rendez-vous avec le pouvoir pour une concertation sur toutes les questions d’intérêt national. Pas de questions taboues comme le passif humanitaire à l’origine de la sortie du parti mauritanien pour le développement de l’Environnement.

Le président de la première force de l’opposition Ould Sidi du parti islamiste TAWASSOUL, le président de l’APP Ould Boulkheir, le président des FPC Samba Thiam, le président de la CVE Kane Hamidou Baba et le président de la CVE-VR Alassane Dia, entendent tirer des leçons sur les divisions qui minent l’opposition ces dernières années. Le réglage des points de vue sur la feuille de route du pouvoir est un impératif pour ne pas perdre la face.

Malgré cette apparence d’unité, le vrai problème de la coalition c’est l’hégémonie cachée de Tawassoul et de l’APP. Leurs leaders veulent se positionner comme meneurs du jeu notamment Ould Boulkheir qui ambitionnait un rapport de force avec le pouvoir.

Obtenir de ses partenaires une part du gâteau pour être le chef de file d’une opposition dialoguiste le moment venu, une vocation qu’il n’a pas perdu durant la décennie de Ould Aziz. Et Ould Sidi dont le parti garde un net avantage politique avec ses 14 députés et une moisson de maires et conseillers régionaux. La concertation de cette fin de semaine à Nouakchott est un test pour la coalition de l’opposition pour gagner la confiance des mauritaniens.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste