Deux matches et autant de défaites. Jamais nos Mourabitounes n’ont connu de départ aussi catastrophique.
Cette deuxième défaite nous met en face de la réalité que les profanes, les utopistes veulent ignorer. Certes nous ne sommes pas venus pour le plaisir de participer mais de défendre notre statut de football émergent et l’image que nous nous sommes construite. En toute franchise, vu le rapport des forces, le classement FIFA, le palmarès, il était trop prétentieux de croire que nos Mourabitounes allaient facilement bousculer la hiérarchie.
Pour cette deuxième rencontre, Martins a affiché nettement ses intentions avec un classement en 4-3-3. Il est venu pour gagner car dès le 1er coup de sifflet, nos joueurs ont investi le camp adverse et pris possession du ballon. Les actions dangereuses étaient les nôtres.
Un match dominé de bout en bout et que nous devrions gagner n’eût été l’arbitre partial qui guettait depuis un bon moment une occasion pour offrir un caviar à nos adversaires. Loin d’être ridicules, nos représentants ont réagi comme on l’attendait. Malheureusement, le résultat n’est pas à notre faveur.
Maintenant que nous sommes en face de la dure réalité du terrain, que peut- on attendre de la suite de la compétition ?
D’abord, à défaut de la place de leader devenu impossible, nos représentants doivent jouer pour défendre leur honneur en s’octroyant la deuxième place du groupe.
Ensuite nos joueurs sont libérés de la lourdeur de deux compétitions à gérer à la fois. Maintenant, ils doivent mettre à profit les prochaines rencontres afin de très bien préparer la CAN.
Puis je sais qu’avec cette contre-performance, beaucoup vont demander la tête de Martins. Pour moi ce n’est pas la meilleure des solutions et ce n’est pas souhaitable dans la mesure où l’échéance de la CAN s’approche à grands pas. On dit que la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a.
De même, Corentin Martins fait de son mieux puisque sa base de sélection n’est pas large et qu’il n’y a pas de continuité dans la performance de nos joueurs. Hormis Tangi, les remplaçants du match passé ont été chacun très en-deçà de nos attentes.
Cependant, on peut lui reproche, même si c’est relatif, de ne pas aligner certains joueurs qui ont plus de temps de jeu et de compétition dans leurs clubs que des titulaires en toutes circonstances. Une remise en question s’impose pour trouver la faille et la combler.
Enfin, je pense que tout un chacun est libre de critiquer et que les critiques doivent être constructives pour ne pas démobiliser le groupe qui est sans aucun doute secouer par les résultats de ces deux rencontres.
Le football est ainsi fait de victoire et de défaite. De moment de joie et de désespoir. Et puisque rien n’est éternel, ne laissons pas ce départ catastrophique nous éloigner de nos objectifs et nos certitudes.
Allez, allez, allez les Mourabitounes.
Moussa Seck
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