Langue – La Jordanie, havre de paix et hub de l’apprentissage de l’arabe au Moyen-Orient

Le Liban et la Syrie ont longtemps été les destinations privilégiées des étudiants occidentaux souhaitant apprendre l’arabe dans la région. Mais les deux pays ont été supplantés par le royaume hachémite, plus sûr, même si les restrictions liées au Covid-19 ont tari les flux.

La Jordanie est presque “en position de monopole sur le marché des cours de langue arabe” à destination des Occidentaux, notamment des Français et des Américains, au Moyen-Orient car, “contrairement à la plupart de ses voisins, le pays est relativement stable et en paix”, explique The Economist.

Le “Royaume hachémite de l’ennui”, comme l’appelle le magazine britannique, “attire les universités occidentales et les programmes boursiers, qui ont arrêté d’envoyer leurs étudiants dans des pays où la situation est trop versatile”, comme la Syrie, à genoux après dix ans de guerre, ou le “turbulent” Liban, en plein effondrement.

 

 

Oman et le Maroc offrent également une certaine stabilité mais, contrairement à la Jordanie, explique l’hebdomadaire économique, le sultanat, situé à la pointe de la Péninsule arabique, n’est pas vraiment au cœur du monde arabe, et le pays du Maghreb, qui reste néanmoins une destination populaire, utilise un dialecte assez éloigné de l’arabe standard.

 

La pandémie a fait mal

 

Néanmoins, la pandémie de Covid-19 et les restrictions de déplacement qu’elle a engendrées ont fait littéralement chuter le nombre d’étudiants en langue arabe dans la région, et la Jordanie n’a pas été épargnée.

Habituellement, l’Institut Sijal, une école d’apprentissage de l’arabe d’Amman, la capitale jordanienne, reçoit 200 étudiants pendant l’été, explique Katy Whiting, une directrice de programme de l’établissement. Cet été, seulement 30 étudiants suivent les cours sur place et 30 autres à distance.

L’absence d’étudiants étrangers se fait grandement ressentir dans les quartiers qui accueillent ces écoles. Ainsi, le restaurant de Muhammad Zaher, situé dans le quartier de Jabal Amman, est pratiquement vide. “Mais il est convaincu que les étudiants vont revenir”, commente le journal.

Ils veulent se sentir en sécurité et pratiquer l’arabe avec les gens du coin. Et pour ça, rien de tel que la Jordanie !”

The Economist – Londres

Source : Courrier international (France)

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