En recevant au palais de Nouakchott, les représentants de la coordination parlementaire, les présidents de l’UFP, de l’AJD-MR, de Tawassoul, le président mauritanien reprend l’initiative pour préparer la concertation politique à laquelle il appelle de tous ces vœux pour continuer à apaiser le climat politique.
Après deux ans de test démocratique, les Mauritaniens sont partagés entre espoirs et inquiétudes. Le début du quinquennat est marqué par une volonté de normalisation avec l’opposition qui progresse vers une concertation politique menée tambour battant par la coordination parlementaire et des forces nationales sur la base d’une feuille de route à laquelle Ould Ghazouani vient de souscrire en invitant à tous les partis de l’opposition toutes tendances confondues à y participer.
En recevant cette semaine les leaders de l’aile radicale de l’opposition, les présidents de l’AJD-MR et de Tawassoul, le chef de l’Etat mauritanien veut réussir son pari de rassembler tout le monde. Mais la tâche ne sera pas facile au regard des questions qui fâchent comme le passif humanitaire et la réforme du système électoral.
Deux lourds dossiers hérités du régime de Ould Aziz et auxquels il faudra s’attaquer pour tourner la page de décennies de régimes autoritaires.
Les inquiétudes sur les nouvelles lois liberticides en particulier sur la double nationalité corrigée en partie par les parlementaires, ne sont pas prêtes à disparaître si la loi sur les offenses du chef de l’Etat et au moral des forces armées et de sécurités passe à l’Assemblée nationale sans amendements. La concertation nationale devra traiter toutes les questions d’intérêt national pour consolider l’unité nationale et la cohésion sociale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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