Au moment où l’Afrique est frappée par une troisième vague meurtrière du variant Delta et que la troisième dose plane sur les pays riches, les observateurs s’interrogent sur la lenteur du programme COVAX de l’OMS pour les 92 pays ciblés dont tous les pays du Sahel.
La controverse autour de la banque de vaccins contre la covid-19 ou système Covax de l’OMS est relancée cette semaine par les réseaux sociaux et les rédactions africaines au moment où l’Afrique est frappée par une troisième vague plus meurtrière. La majorité des pays concernés accusent des retards dans leur campagne de vaccination.
Censée protéger 20 pour cent de la population les plus fragiles dans le monde d’ici fin 2021, cette opération Covax traîne les pieds face aux commandes de ces pays alors que la situation épidémiologique est grave. Seulement moins de 2 pour cent de la population africaine sont vaccinées.
La gratuité du vaccin d’AstraZeneca pour 92 pays les plus défavorisés et les effets secondaires constatés après la vaccination ont nourri les polémistes de tous bords qui donnent l’impression que c’est un vaccin de seconde zone.
C’est l’accaparement des vaccins par les pays nantis qui est pointé du doigt au moment où ils font planer une troisième dose de vaccination alors qu’une partie de l’humanité n’a pas reçu une seule dose. Un paradoxe qui laisse penser à une nouvelle course pour faire main basse sur les vaccins. La marginalisation du continent n’est plus à démontrer.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
