Le projet de double nationalité pour les mauritaniens est largement commenté cette semaine sur les réseaux sociaux et les rédactions nationales à Nouakchott. Les observateurs émettent des réserves quant à l’aboutissement de cette réforme qui devra être approuvée par les parlementaires.
En attendant, c’est une avancée au niveau du code de la nationalité qui avait bien besoin d’un toilettage pour s’ouvrir à l’autre partie des mauritaniens à l’étranger qui ont acquis la nationalité du pays d’accueil. Ould Ghazouani tient sa promesse et gagne un électorat non négligeable surtout pour 2024.
La double nationalité est gagnante pour la Mauritanie qui dispose d’une diaspora dynamique et participative comme en témoigne le Collectif des cadres mauritaniens expatriés créé en 2006 pour « promouvoir et faciliter le développement de la Mauritanie en mettant à sa contribution l’expertise multisectorielle de sa diaspora ».
Mais pratiquement rien n’est encore gagné pour la diaspora qui devra attendre le vote de l’assemblée nationale. D’ores déjà le projet législatif est perdant pour elle à cause du verrou politique qui empêche l’impétrant d’être président de la république et ministre, député, conseiller municipal et conseiller régional.
Les observateurs s’accordent à dire que c’est même nécessaire pour la plus haute fonction de l’Etat, mais par contre pour le reste c’est une exclusion qui n’encourage pas les candidats pour le retour. La balle est dans le camp des députés.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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