Contre la désertification au Sahel, le CIO veut planter une « forêt olympique » de 355 000 arbres

Quatre-vingt-dix villages du Mali et du Sénégal vont bénéficier de ces plantations sur une superficie de 2 120 hectares courant 2022.

Le Comité international olympique (CIO) va faire planter 355 000 arbres au Mali et au Sénégal pour participer au combat contre la désertification du Sahel et tenir ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique, a-t-il indiqué jeudi 17 juin.

Le CIO avait annoncé en mai son intention de créer une « forêt olympique ». Il en a fourni les détails dans un communiqué : 355 000 arbres d’essences locales, plantés dans environ 90 villages du Mali et du Sénégal et représentant une superficie de 2 120 hectares.

Après une période de préparation et de culture en pépinières, la plantation devrait avoir lieu aux deuxième et troisième trimestres 2022, en collaboration avec Tree Aid, organisation engagée en Afrique contre la pauvreté et la crise climatique, dit le CIO.

Ce projet s’inscrira dans la Grande Muraille verte, initiative lancée en 2007 par l’Union africaine face à l’avancée du désert. Il s’agit de créer une bande naturelle de 8 000 km qui traverserait l’Afrique d’ouest en est et restaurerait les terres sur lesquelles pourraient vivre des millions de personnes, dans l’une des régions les plus pauvres du monde qui connaît aussi l’une des augmentations les plus rapides des températures.

L’objectif annoncé de restaurer d’ici à 2030 100 millions d’hectares de terres dégradées est cependant encore très éloigné.

 

Impact environnemental

 

La forêt « aidera également le CIO à devenir une organisation à contribution positive pour le climat d’ici à 2024 », c’est-à-dire à éliminer de l’atmosphère plus de carbone qu’elle n’en émet, explique son président, Thomas Bach, cité dans le communiqué, publié concomitamment avec la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.

La « forêt olympique » est censée absorber 200 000 tonnes d’équivalent CO2, donc davantage que les émissions projetées du CIO entre 2021 et 2024, dit le communiqué. Cela équivaut à 32 000 vols Genève-Tokyo aller-retour, dit-il.

Le CIO, interrogé par l’AFP, n’avait pas précisé jeudi soir quelles activités du CIO étaient prises en compte dans ce calcul.

Le CIO proclame la lutte contre le réchauffement comme l’une de ses priorités, alors qu’avec leurs énormes chantiers, leurs vols longue distance et leurs montagnes de déchets, les grands événements sportifs ont un impact environnemental d’autant plus décrié qu’ils ne relèvent pas des activités essentielles.

Le CIO a annoncé en mars que tous les Jeux Olympiques devraient afficher à partir de 2030 un bilan carbone négatif.

 

 

 

 

 

 

Source : Le Monde avec AFP

 

 

 

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